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Deux jours après l’adoption du projet de loi organique sur le corps électoral référendaire en Nouvelle-Calédonie, le parti Le Rassemblement a tenu un comité directeur à Nouméa en vue de faire le point sur les prochaines échéances à venir.
Face à 350 adhérents, le président du Rassemblement-Les Républicains a précisé les directives avant la tenue du prochain Comité des Signataires, qui se tient le 27 mars prochain à Paris. Un rendez-vous dans lequel le Parti souhaite faire entendre sa vision jusqu’au bout. “Le Rassemblement, c’est l’héritier de la poignée de mains entre Jacques
Lafleur et Jean-Marie Tjibaou. Le Rassemblement, c’est l’un des signataires des accords de Matignon et de Nouméa et il a toujours été à la hauteur de cet héritage, de cette vision et de cette responsabilité”, a déclaré Pierre Frogier lors de son discours.
Lors de ce comité- directeur, Pierre Frogier a dénoncé également l’ambiguïté de la position de l’Etat à l’approche du référendum.” Nous n’acceptons pas que, face à l’enjeu du référendum, le seul dont l’avis n’est pas connu, le seul qui ne veut pas s’engager c’est l’Etat.
Nous n’acceptons pas qu’en cette période sensible de sortie de l’Accord, le rôle de l’Etat se limite à garantir le dialogue, aussi nécessaire soit-il, à jouer les bons offices alors qu’il doit être aussi le garant de ce qu’il incarne : une unité, une souveraineté et une solidarité françaises.
Thierry Santa a dévoilé la question que le parti défendra mardi au Comité des signataires: « Souhaitez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à l’indépendance ou reste dans la France ? ». Une question qui sera accompagnée de deux réponses: « Je veux que la Nouvelle- Calédonie reste dans la France » et « Je veux que la Nouvelle-Calédonie accède à l’indépendance ». Une proposition qui se veut moins fermée que celle formulée par l’Etat. «Conformément à la lettre de l’accord de Nouméa, ce référendum binaire et brutal aura lieu. Nous n’accepterons pas une question alambiquée ou compliquée », ajoute Pierre Frogier.