Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le président de la commission de contrôle confiant pour le 4 octobre

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le président de la commission de contrôle confiant pour le 4 octobre

En 2018, Francis Lamy (au centre) déclarant les résultats officiels du 1er référendum ©Haut-commissariat de la Nouvelle-Calédonie (archives)

Comme en 2018, Francis Lamy, conseillé d’État, préside la Commission de contrôle du référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie du 4 octobre. Sorti de quatorzaine, il était l’invité du journal télévisé de Nouvelle-Calédonie La 1ère. 

Ce 2ème référendum en Nouvelle-Calédonie s’inscrit dans un contexte particulier, lié à la crise sanitaire du covid-19, qui a forcé une majeure partie des 250 délégués, tout comme les experts de l’ONU, d’observer une quatorzaine à leur arrivée sur l’archipel. Une obligation qui implique un séjour d’au moins trois semaine « pour un jour de scrutin ». « C’est dire la motivation des délégués et leur désir de venir en Nouvelle-Calédonie pour participer à cet événement historique » a souligné Francis Lamy.

Quant au profil de ces délégués, le président de la Commission de contrôle a détaillé « une palette de compétences large et diversifiée » : « des magistrats, des haut-magistrats, des fonctionnaires de préfecture ou du Ministère de la Culture, des inspecteurs du Travail, d’anciens préfets, d’anciens militaires », le tout allant « de 23 à 79 ans ». Parmi ces 250 délégués, douze viennent notamment de Wallis et Futuna.

Sorti de quatorzaine vendredi, Francis Lamy devra notamment, dans le cadre de sa mission, rencontrer des maires : 18 en direct et les 15 autres par téléphone. Soulignant une « rencontre essentielle », Francis Lamy rappelle que « les maires sont au centre de l’opération électorale ». « C’est eux qui organisent les bureaux de vote, qui les président, qui assurent la police du déroulement du scrutin et du recensement des votes », explique-t-il. « Les délégués seront installés partout chez eux, il faut qu’il y ait une bonne coopération », a-t-il également insisté.

Sur le déroulement même du référendum, dont la campagne a entamé ce lundi sa dernière semaine, Francis Lamy assure que « chacun a l’expérience du premier référendum qui s’est déroulé de façon tout à fait exemplaire ». « Les électeurs et les responsable politiques de la Nouvelle-Calédonie ne voudront pas que ça se passe moins bien du point de vue de ce bon déroulement. Nous serons à leurs côtés pour qu’il en soit ainsi ». « Il y a une règle essentielle le jour du scrutin, c’est qu’on ne fait pas campagne », a rappelé Francis Lamy, commentant la multiplication des drapeaux lors de ce référendum. « Les présidents de bureaux de vote doivent y veiller et les délégués seront à leurs côtés », a-t-il assuré.

Sur le corps électoral référendaire, revenant sur les inscriptions à la dernière minute en 2018 le jour-même du scrutin, Francis Lamy rappelle que « la loi organique nous donne un pouvoir de rectification de la liste si quelqu’un qui a le droit d’être inscrit (…), même automatiquement par l’administration, n’est pas inscrit ». « Ça n’est pas une réouverture de la liste » insiste-t-il, mais une « rectification ». « S’il arrive des gens qui estiment être dans cette situation, le délégué est en première ligne » : il devra transmettre l’information à la commission de contrôle qui procèdera à des vérifications avant inscription, ou pas.