©Philippe Wojazer / Reuters
Le Premier Ministre Edouard Philippe a appelé mardi à mettre en place des règles « claires, incontestables », pour l’organisation du référendum d’autodétermination de 2018 en Nouvelle-Calédonie, avant le Comité des signataires de l’accord de Nouméa qui doit se tenir jeudi à Matignon. Il répondait notamment au député de Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomes (Les Constructifs), qui a souligné la nécessité que « le pays sorte la tête haute du référendum ».
« Il faut que nous puissions ensemble déterminer des règles claires, incontestables, transparentes, d’inscription sur la liste électorale, afin que personne ne puisse, après la consultation, remettre en cause les conditions de son organisation », a déclaré Edouard Philippe lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. « Il faut que le scrutin soit sincère, transparent, surveillé. C’est une des données essentielles de sa bonne organisation », a insisté le Premier Ministre en réponse à la question du député de Nouvelle-Calédonie, Philippe Gomez (Les Constructifs). Le 16ème Comité des Signataires de l’Accord de Nouméa de 1998, qui prévoit l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du territoire, doit notamment discuter du corps électoral jeudi 2 et vendredi 3 novembre à Matignon. Traditionnellement présidé par le Premier Ministre, il s’agira du premier Comité des Signataires sous le gouvernement d’Edouard Philippe.
« Il faut faire en sorte que la consultation mette en place un corps électoral clair », a affirmé Edouard Philippe, qui a par ailleurs souhaité « que l’ensemble des forces politiques présentes en Nouvelle Calédonie (puisse) s’entendre sur le sens de la question à poser » lors du référendum. « Au-delà de la consultation de l’année prochaine, nous devons réfléchir ensemble à ce qui se passera après sur le plan institutionnel, et aussi sur le plan social, économique et politique », a-t-il conclu.
Le processus de décolonisation progressif en cours dans l’archipel, français depuis 1853, doit déboucher, selon les termes de l’accord de Nouméa, sur un référendum d’autodétermination au plus tard en novembre 2018. Depuis le début de la semaine, les élus des différentes mouvances politiques calédoniennes ont été reçus par la Ministre des Outre-mer afin de préparer ce 16ème Comité des Signataires. Lundi soir, le Président de la République Emmanuel Macron s’était également entretenu avec l’ensemble des élus calédoniens.
Avec AFP.