Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le patron de LREM appelle à voter « non » à l’indépendance

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le patron de LREM appelle à voter « non » à l’indépendance

Stanislas Guerini, délégué général de LREM a appelé, jeudi 1er octobre, les Calédoniens à voter « non » au référendum sur l’indépendance qui aura lieu dimanche en Nouvelle-Calédonie. 

« Si elle le veut, la Nouvelle-Calédonie a le droit de devenir indépendante » a déclaré le patron de LREM soulignant que l’autodétermination est « un droit désormais inaliénable » pour les Calédoniens. Mais pour Stanislas Guerini, « l’indépendance n’est toutefois pas la seule option. Comme le reconnaissent les Nations Unies, un processus de décolonisation complet et légitime peut se traduire par le choix de rester dans la République ».

« Ce scrutin s’inscrit dans un processus unique au monde. Il s’agit là de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie, de l’histoire de la France ; de notre histoire commune », a-t-il ajouté. Alors que le chef de l’État Emmanuel Macron est tenu à l’impartialité dans ce scrutin, le chef de file du parti présidentiel a lui choisit : « Parce que je crois que la Nouvelle-Calédonie est une terre d’avenir, et que, pour réussir, elle a besoin de la France, dimanche, j’appelle à voter « non » », annonce Stanislas Guérini.

Créer « un nouveau dialogue »

« Dans cette histoire commune, la France reconnaît qu’elle a aussi besoin de la Nouvelle-Calédonie. Ce n’est pas tant un besoin économique ou politique ; mais plutôt un besoin historique, un besoin intime », poursuit le chef de file LREM, rappelant les paroles du Président de la République Emmanuel Macron, lors de son déplacement sur l’archipel en mai 2018 : « La France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ». « Le Président de la République avait, à cette occasion, proposé aux Calédoniens de regarder l’avenir. De parler du développement économique du territoire, de l’après-nickel, d’écologie ; de l’égalité femmes-hommes », a poursuivi Stanislas Guerini.

Le député de Paris appelle aussi « les Calédoniens à créer les conditions d’un nouveau dialogue », pour « construire un référendum différent », s’il devait y avoir une troisième consultation. L’accord de Nouméa (1998) prévoit en effet la possibilité d’un troisième et dernier référendum, si le « non » l’emporte dimanche, et si 18 élus du Congrès sur 54 le demande dans les six prochains mois suivant la consultation de dimanche. Pour le patron de La république en marche, « il faut impérativement échanger, écouter, dialoguer ». « Cela suppose aussi que les responsables politiques nationaux s’expriment à nouveau sur la Nouvelle-Calédonie. Nous sommes prêts à contribuer à ce débat », conclut-il.

Outre Stanislas Guerini, de nombreux politiques nationaux mais aussi internationaux ont fait part de leur choix pour les Calédoniens. Ainsi, Christian Jacob et Marine Le Pen ont, comme Stanislas Guerini, appelé à voter « non ». De leurs côtés, le leader indépendantiste de Polynésie, Oscar Temaru, qui fut un proche de Jean-Marie Tjibaou, Moetai Brotherson, député GDR, et Carles Puigdemont, figure indépendantiste de Catalogne, ont appelé au « oui » à l’indépendance.