Intitulé « projet du FLNKS pour une Kanaky-Nouvelle-Calédonie souveraine », le parti indépendantiste dévoile sa vision sur le fonctionnement politique et institutionnel de la Nouvelle-Calédonie après-referendum.
Deux semaines après avoir lancé sa campagne pour la victoire du « oui » au référendum, le FLNKS a débuté la distribution de son projet pour « une Kanaky-Nouvelle-Calédonie souveraine « .
Dans un post Facebook en date du 4 mai dernier, le parti soulignait que « Le FLNKS présente un projet de société pour démontrer que les indépendantistes ne sont pas des farfelus, demeurés, arriérés, racistes ou autres insultes plus violentes, incapables de prévoir ou de gérer un futur pays. Le FLNKS affirme ainsi sa volonté de construire un pays démocratique, de ne chasser personne, de garantir les 3 types de terres et de moraliser la vie politique.
Parmi les points majeurs, le document aborde ainsi « les fondements du nouvel Etat, le système institutionnel et l’organisation des pouvoirs, les compétences régaliennes et enfin le financement », rapporte le journal les Nouvelles Calédoniennes.
« Le FLNKS annonce que Kanaky-Nouvelle-Calédonie sera fondé sur les valeurs suivantes : la pluriculturalité, la démocratie, la laïcité, la solidarité, l’attachement à la terre et le respect de l’environnement. Elles seront toutes inscrites dans la constitution ».
Sur le plan institutionnel, la Nouvelle-Calédonie sera un Etat dirigé par un président de la République élu par » un collège électoral composé des élus de l’Assemblée nationale et des provinces, des membres de la Chambre des représentants et des maires » mais aussi par un Premier ministre qui « dirigera l’action du gouvernement, assurera l’exécution des lois, exercera le pouvoir réglementaire et nommera aux emplois civils et militaires, sous réserve des pouvoirs du président de la République ».
Le projet FLNKS propose aussi la création d’une Chambre des représentants qui s’appuierait sur « l’expérience acquise par le Sénat coutumier ». Elle serait « composée de représentants des aires coutumières et de représentants des autres groupes culturels vivant au pays. Les provinces et les communes verront leurs pouvoirs renforcés. L’actuel Congrès se verra remplacer pour sa part en une Assemblée nationale, selon le modèle électoral actuel qui prévoit que certains élus provinciaux assurent également un mandat de député. « Cette assemblée pourrait renverser le gouvernement avec une motion de censure et le mandat des élus serait de cinq ans ».
La question foncière est également abordée avec la mise en place d’une » garantie constitutionnelle de quatre types de foncier : les terres du domaine des collectivités publiques, les terres du domaine privé (appartenant aux collectivités publiques, NDLR), les terres relevant de la propriété privée et les terres coutumières ». « Un droit au logement, réservé aux nationaux, est aussi au programme, tout comme un chapitre sur la protection de l’environnement » rajoutent Les Nouvelles Calédoniennes.