Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le député Moetai Brotherson demande au Premier ministre le « plan du gouvernement pour l’après-référendum »

Référendum en Nouvelle-Calédonie : Le député Moetai Brotherson demande au Premier ministre le « plan du gouvernement pour l’après-référendum »

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Ce mardi 17 juillet lors des questions au gouvernement de l’Assemblée nationale, le député polynésien Moetai Brotherson (GDR) a demandé au Premier ministre d’exposer le « plan du gouvernement pour l’après-référendum (en Nouvelle-Calédonie, ndlr), que le oui ou le non l’emporte ». 

« Plusieurs étapes ont ponctué l’Histoire de la Nouvelle-Calédonie », a rappelé le député, membre de la mission parlementaire d’information sur l’avenir de l’archipel. Pour Moetai Brotherson, « le chemin ne se termine pas » au lendemain du référendum d’indépendance prévu le 4 nombre prochain, « c’est le commencement d’une refondation institutionnelle et sociétale à laquelle nous devons tous penser maintenant ».

« Pouvez-vous nous faire un point sur l’État des relations du G10 en Nouvelle-Calédonie ? Pouvez-vous nous éclairer sur l’évolution de la régularisation des listes électorales ? Enfin, pouvez-vous nous exposer le plan du gouvernement pour l’après-référendum (en Nouvelle-Calédonie, ndlr), que le oui ou le non l’emporte », a-t-il demandé au Premier ministre. « Comment comptez-vous accompagner la transition de la Nouvelle-Calédonie vers l’accession à la personnalité juridique de droit international ou vers les référendums suivants ? », a aussi interrogé le député indépendantiste, qui a salué « l’implication » du Premier ministre dans le processus. Moetai Brotherson a conclut en appelant à « l’impartialité de l’arbitre » lors du référendum.

« Nous avons, avec le Parlement, pris l’ensemble des dispositions qui permettent l’organisation la plus fine, la plus respectueuse de la capacité de chacun à prendre part à cette consultation essentielle », a répondu le Premier ministre Édouard Philippe, rappelant notamment l’organisation autour des bureaux de vote délocalisés et des procurations. « Cette consultation aura lieu. Le résultat sera clair, je ne sais pas dans quel sens (…), mais ce que je sais c’est qu’il y aura un 5 novembre », poursuit-il. « Quel que soit le résultat », les élus calédoniens indépendantistes et non-indépendantistes « devront se parler pour construire la suite pour faire en sorte qu’au-delà de ce moment binaire où certains diront oui et d’autres non, la Nouvelle-Calédonie puisse construire l’avenir avec un peuple qui souhaite, au fond, vivre et vivre en paix sur le Caillou » a déclaré le Premier ministre.

« Le gouvernement est une partie » du processus de colonisation, a insisté Edouard Philippe, « nous entendons jouer notre rôle en accord avec les autres parties (…), respectueusement du résultat démocratique du 4 novembre mais avec le souci constant de faire en sorte que la paix demeure et prévale en Nouvelle-Calédonie ». « Je ne méconnais en rien les difficultés qui se dressent et qui continueront à se dresser sur le chemin », a-t-il ajouté.

Pour rappel, le dialogue entre indépendantistes et non-indépendantistes calédoniens au sein du G10 s’est rompu, et les indépendantistes du Parti Travailliste ont appelé à la non-participation au référendum. « Au moment où, aux appels au boycott du dialogue de certains partis non-indépendantistes (Rassemblement, Les Républicains Calédoniens) répond un appel au boycott de la consultation par le parti travailliste, il est important que le chef du Gouvernement rappelle que la responsabilité des Calédoniens est « de dialoguer pour construire le meilleur » », s’est félicité le député calédonien non-indépendantiste Philippe Gomès (UDI, Calédonie ensemble).