Référendum en Nouvelle-Calédonie : « Il faut préparer le OUI » à la souveraineté, estime Paul Néaoutyine

Référendum en Nouvelle-Calédonie : « Il faut préparer le OUI » à la souveraineté, estime Paul Néaoutyine

©Outremers360

Ce lundi 2 juillet, le Président de la province Nord de la Nouvelle-Calédonie et leader du parti indépendantiste Palika, Paul Néaoutyine, a été reçu par le Premier ministre Edouard Philippe pour une « rencontre unilatérale (…), sur la préparation de la consultation » qui aura lieu le 4 novembre prochain.

« Il ne s’agit pas de négociation », assure le leader indépendantiste calédonien, « il s’agit de rencontrer le premier ministre sur la préparation de la consultation ». Pour rappel, les électeurs calédoniens inscrits sur les listes électorales spéciales devront se prononcer le 4 novembre sur l’avenir de l’archipel : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ».

« On se doit de tenir compte des règles applicables pour une consultation d’autodétermination, d’autant que celle-ci est enregistrée à l’ONU », défend Paul Néaoutiyne qui demande que « les électeurs soient suffisamment éclairés de ce qu’il y a avec le OUI et le NON ». « Il s’agit surtout pour nous d’être informé, de s’entendre sur l’information qui va être donnée aux citoyens de la Nouvelle-Calédonie pour ce qui concerne chacune des deux options et notamment l’option OUI », à la pleine souveraineté.

« La plupart des choses qui sont dites portent sur le non » constate Paul Néaoutiyne qui regrette une campagne « déséquilibrée » non pas de la part de l’Etat et de sa représentation locale (Haut-commissariat de la République), mais du côté des partenaires politiques calédoniens, notamment loyalistes. « On déblatère déjà pas mal sur le NON qui va appauvrir. On va chercher des cas qui n’ont rien à voir avec le cas de la Nouvelle-Calédonie », poursuit Paul Néoutiyne, faisant référence à l’exemple du Vanuatu voisin, souvent mis en avant par la droite loyaliste.

Paul Néoutiyne souhaite donc une « communication équilibrée à l’endroit des électeurs, pour qu’ils se prononcent. Quelle communication on donne aux électeurs pour savoir ce qui va avec le OUI et avec le NON ? ». Dans la même journée, Paul Néaoutiyne a rencontré la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Et en attendant, le dialogue en Nouvelle-Calédonie demeure rompu entre, d’un côté, les indépendantistes et les loyalistes de Calédonie Ensemble, et de l’autre, la droite loyaliste du Rassemblement-LR, du MPC et des Républicains calédoniens, qui ont quitté le groupe « Chemin sur l’Avenir » voulu par le Premier ministre.