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Le Premier ministre Édouard Philippe a réaffirmé l’impartialité du gouvernement dans l’organisation référendum sur l’indépendance en Nouvelle-Calédonie, prévu le 4 novembre, assurant devant les sénateurs qu’il ne « bougerait pas de cette ligne ».
Le 4 novembre, 174 154 électeurs de Nouvelle-Calédonie décideront du maintien ou pas de l’archipel au sein de la République française. Ils répondront à la question : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». Il était interpellé par le sénateur LR de Nouvelle-Calédonie Pierre Frogier, qui a regretté que le Premier ministre ait décidé « de se taire » et de « ne pas faire valoir sa préférence ». « Pourquoi une telle gêne à s’engager, à dire sa préférence (…) ? », a-t-il demandé.
.Pierre Frogier (@lesRep_Senat) interroge @EPhilippePM sur la situation en Nouvelle-Calédonie
« Pouvez-vous prendre l’engagement que vous tiendrez compte de la volonté exprimée le 4 novembre par la majorité des Calédoniens ? » #QAG #DirectSénat pic.twitter.com/MXqwIkKyxP— Sénat (@Senat) 16 octobre 2018
Si comme le prévoient les sondages, le non à l’indépendance l’emporte, « finirez-vous par admettre que la lecture indépendantiste de l’accord de Nouméa aura vécu », a-t-il poursuivi, souhaitant que le Premier ministre prenne « l’engagement » de tenir compte « de la volonté exprimée le 4 novembre par la majorité des Calédoniens et que le résultat de ce référendum ne leur sera pas confisqué ». Ce référendum est prévu par l’accord de Nouméa signé en 1998 et destiné à sceller la réconciliation entre Kanak et Caldoches après les violences des années 1980 qui avaient culminé avec la prise d’otage et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988, faisant 25 morts.
« Dans l’organisation de cette consultation, il convenait que l’État soit effectivement impartial car rien ne serait pire que de donner le sentiment que l’État ne serait pas impartial dans la consultation. »@EPhilippePM
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« Il m’est apparu, à moi et à d’autres chefs de gouvernement avant moi que dans l’organisation de cette consultation, il convenait que l’État soit impartial », a répondu Édouard Philippe. « C’est la ligne que je me suis fixée dès ma nomination, c’est la ligne qui a été rappelée par le Président de la République lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie, et c’est la ligne dont je ne bougerai pas parce que je pense que c’est la bonne ligne ». Il a précisé qu’après le scrutin, le gouvernement prendrait « un certain nombre d’initiatives pour faire en sorte que l’avenir de la Nouvelle-Calédonie soit construit de bonne foi, avec des femmes et des hommes qui veulent s’engager pour une vie en commun. Nous avons tous à y gagner, la Nouvelle-Calédonie et la République ».
Avec AFP.