Des électeurs lors du 1er référendum de novembre 2018 ©Archives / Outremers360
Les élus calédoniens de l’Avenir en confiance, de l’Éveil océanien et de Générations NC ont interpellé dans un courrier le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, sur la question du corps électoral spécial.
« Nous estimons que les conditions du second référendum du 6 septembre 2020 doivent être les mêmes que celle de la première consultation », écrivent les élus dans ce courrier adressé à Richard Ferrand. « Aussi, nous considérons qu’il ne doit y avoir aucune discrimination faite entre les Calédoniens de droit commun et ceux de statut coutumier, ces derniers étant inscrits d’office sur la liste de la consultation d’accession à la pleine souveraineté ». L’inscription d’office des Calédoniens relevant du droit commun était effective lors du premier référendum de novembre 2018.
Le 30 janvier, une proposition de loi organique des députés calédoniens Philippe Dunoyer et Philippe Gomes (UDI) préconisera « l’inscription d’office des électeurs nés en Nouvelle-Calédonie (…) dès lors qu’ils y ont été domiciliés de manière continue durant trois ans ». Les élus de l’Avenir en confiance, de l’Éveil océanien et Générations NC y sont favorables. Néanmoins, lors du dernier Comité des Signataires du 10 octobre, les leaders loyalistes et indépendantistes étaient parvenus à un accord prévoyant que « les électeurs de statut de droit commun nés en Nouvelle-Calédonie et qui y résident depuis plus de trois ans, ne seraient pas, contrairement au précédent scrutin, inscrits automatiquement sur la liste électorale spéciale pour le référendum ».
Pour intégrer sur les listes électorales ces électeurs, une révision de la liste électorale par loi organique, comme lors du premier référendum, est nécessaire. Une proposition que refusaient les indépendantistes. Mais ces électeurs « seront identifiés et contactés personnellement » afin qu’ils fassent la démarche de s’inscrire sur cette liste, avait assuré le Premier ministre.