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La commission de contrôle de l’organisation et du déroulement de la consultation du 4 novembre sera en Nouvelle-Calédonie début septembre. Elle va désigner 235 délégués, des fonctionnaires et magistrats hexagonaux pour surveiller les opérations de vote, de dépouillement des bulletins et de dénombrement des suffrages. Un sujet de notre partenaire La Dépêche de Nouvelle-Calédonie.
« Un avion pourrait être affrété spécialement pour acheminer les 235 délégués chargés de surveiller les opérations de vote », à expliquer, ce matin, en conférence de presse, le secrétaire général du Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, Laurent Cabrera. Pour assurer et contrôler l’organisation et le déroulement du référendum, il existe une commission spéciale prévue dans la loi organique. Réunie pour la première fois le 15 juin 2018 à Nouméa, elle est présidée par un conseiller d’État, Francis Lamy, désigné par le Vice-président du Conseil d’État, et est notamment composée de deux membres du Conseil d’État ou des tribunaux administratifs, de deux magistrats de l’ordre judiciaire.
De retour à Nouméa la première semaine de septembre, elle sera également chargée de désigner les délégués qui seront présents dans les bureaux de vote de Nouvelle-Calédonie le 4 novembre. « La demande de départ était qu’il y ait un délégué de la commission par bureau de vote, ce qui faisait 277. Nous avons proposé qu’il y ait un délégué par lieu physique de vote puisque dans certaines communes plusieurs bureaux de vote se trouvent dans un même bâtiment. Comme il y a 235 lieux de vote, nous avons prévu 235 délégués », explique Laurent Cabrera en précisant qu’il y aura une liste complémentaire par précaution.
Des hébergements à trouver
Des délégués qui viendront essentiellement de l’Hexagone. « Les profils de recrutement privilégiés sont les agents de préfecture, du ministère de l’Intérieur, les magistrats, du ministère de la Justice, les membres du Conseil d’État et des tribunaux administratifs, mais nous recevons aussi des candidatures spontanées des juridictions financières comme la Cour des comptes où les Chambres régionales et territoriales des comptes », détaille Laurent Cabrera. « Nous n’avons pas d’inquiétude, nous en aurons suffisamment car pour le seul ministère de l’Intérieur, nous avons déjà environ 300 candidatures. Aux vues de la fiche de poste, je vous rassure, ils savent qu’ils ne viennent pas pour des vacances ». Seule contrainte imposée à la commission, que 33 d’entre eux, un par commune, soient des magistrats de tribunaux administratifs ou judiciaires.
Ces délégués devraient arriver le mardi précédent le scrutin pour être briefés avant d’être déployés la veille dans la commune de leur affectation. Côté hébergement, comme côté transport, des questions se posent encore. A commencer par le voyage jusqu’en Nouvelle-Calédonie. L’État envisagerait d’affréter un avion pour « diminuer le coût par rapport à des réservations via des compagnies locales ou nationales », glisse Laurent Cabrera qui travaille déjà à la réservation complète d’un ou deux hôtels à Nouméa ; mais aussi en brousse pour héberger tout ce beau monde. Pour les autres, ceux affectés dans des bureaux de vote les plus éloignés, certains secrétaires généraux de mairie auraient proposé de les héberger. Une hospitalité calédonienne qu’ils découvriront jusqu’à leur départ du Caillou programmé le mardi suivant le référendum.