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Le président comorien Azali Assoumani a promis d’organiser l’élection présidentielle le plus rapidement possible, après la victoire contestée par l’opposition et la société civile du oui au référendum du 30 juillet sur la nouvelle Constitution.
« Si nous avions les moyens nous aurions organisé cette élection en septembre, mais, manque d’argent, on doit repousser l’échéance… Priez pour qu’on l’obtienne le plus rapidement possible », a affirmé vendredi le président devant une trentaine de membres de la mouvance présidentielle au palais de Beït-Salam. L’élection devrait avoir lieu début 2019, selon M. Assoumani, un ancien putschiste élu en 2016 à la fonction suprême.
Une organisation de la société civile (Le Collectif de la 3ème Voie) a qualifié vendredi le référendum de « plus scandaleuse mascarade électorale de ces dernières années », affirmant que les électeurs avaient »majoritairement boudé les urnes » et que l’opposition avait été « muselée ». La commission électorale a annoncé mardi la victoire écrasante du oui avec 92,74% de suffrages pour une participation de 63,9%, alors que l’opposition avait appelé au boycott du scrutin dans ce petit archipel pauvre de l’océan Indien.
L’adoption de la réforme permet au président de briguer deux mandats de cinq ans consécutifs, contre un seul actuellement. Elle supprime aussi les trois postes de vice-président et la Cour constitutionnelle.
Front uni de l’opposition
Vendredi, le chef de l’opposition Mohamed Ali Soilih, dit Mamadou, a annoncé la constitution d’un front uni de l’opposition. « L’opposition est unie. Nous avons une vision. Nous allons constituer prochainement un large front pour le rétablissement de la légalité constitutionnelle », a déclaré Mamadou aux journalistes dans sa résidence d’Iconi. « La situation est grave, il s’agit de préserver l’unité et la stabilité du pays sérieusement compromis par les initiatives du président Azali. Je n’aurais jamais imaginé que nous puissions retomber dans la crise institutionnelle qu’on a vécu il y a une quinzaine d’années », a-t-il ajouté, en référence à la crise séparatiste de 1997 à 2001.
Avec AFP