©Thibaut Vergoz
Jeudi 30 mars à Ottawa, les négociations du Conseil représentatif franco-canadien sur les quotas de pêche dans la zone de Saint-Pierre et Miquelon n’ont pas abouti suite à un désaccord de fond. Une situation inédite dans les relations entre la France et le Canada.
Après deux jours de négociations, aucun accord n’a donc été trouvé au Conseil représentatif franco-canadien sur les quotas de pêche dans la zone du 3Ps de Saint-Pierre et Miquelon. Si les deux pays sont d’accord sur une nécessité de diminution de ces quotas, suite notamment à des études scientifiques alarmantes qui préconisent la prudence, c’est sur le détail des propositions que les négociations bloquent.
En effet, le Canada propose de réduire le total autorisé de captures (TAC) de 50%, soit un quota de 1 057 tonnes pour Saint-Pierre et Miquelon. De son côté, la France souhaite une diminution de 25%, soit 1 526 tonnes pour Saint-Pierre et Miquelon. En outre, la délégation française préconise de ne pas excéder les 1 000 tonnes effectives en 2017 ainsi qu’un prolongement de la fermeture de la pêche de mi-mars à juin, afin notamment de favoriser la reproduction de la morue.
A l’heure actuelle, le total autorisé de capture (TAC) franco-canadien est fixé à 13 043 tonnes, soit 2 034 tonnes pour l’archipel. Pour précision, les captures effectives de Saint-Pierre et Miquelon s’élèvent à 1 000 tonnes. L’autre point de divergence se situe au niveau des quotas de pêche de fitons blancs pour Saint-Pierre et Miquelon: le Canada propose 41 tonnes tandis que la France en propose 125.
« La France est allée loin dans les propositions », a déclaré Stéphane Artano sur le plateau de Saint-Pierre et Miquelon 1ère. Le Président du Conseil territorial de Saint-Pierre et Miquelon et membre du Conseil représentatif assure: « il faut que la France tienne ses positions ». Le dossier est désormais entre les mains du Premier ministre Bernard Cazeneuve, une situation délicate à un peu plus de deux semaines du premier tour de la Présidentielle.