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Lors de son premier comité directeur de 2019, l’Union calédonienne (UC), parti indépendantiste, a lancé un appel à l’unité vers toutes les communautés calédoniennes. Objectif ? Rassembler au-delà de l’électorat indépendantiste pour la « construction » de la Nouvelle-Calédonie.

« C’est l’appel qu’on a lancé aux Calédoniens, aux communautés wallisiennes et caledoches, pour que tout le monde, ceux qui sont qualifiés comme futurs citoyens de nationalité calédonienne, s’inscrivent dans cette démarche pays. Ce n’est pas une démarche initiée par les forces politiques mais une démarche de dignité et de construction de notre avenir », a expliqué Daniel Goa, président de l’UC et porte-parole du FLNKS lors de la campagne référendaire. Pour les élections provinciales de mai 2019, le plus ancien parti calédonien entend bien surfer sur le résultat inattendu du oui à l’indépendance (43,33%) pour rassembler au-delà de son électorat de base.

En réponse aux propos de la ministre des Outre-mer, qui avait évoqué une « Calédonie associée à la France » début janvier, Daniel Goa entrevoit déjà 2020 et la suite de l’Accord de Nouméa, qui prévoit la possibilité d’un 2ème et 3ème référendum si au moins 18 élus du Congrès le demandent.

Les élections provinciales : une spécificité calédonienne : 

En Nouvelle-Calédonie, les élections provinciales permettent d’élire les membres des Assemblées de Provinces : province Sud (40 élus), majoritairement loyaliste, province Nord (22 élus) et province des Îles Loyauté (14 élus), majoritairement indépendantistes.

Une partie de chaque liste victorieuse est également élue au sein du Congrès de Nouvelle-Calédonie (les premiers noms de la liste proportionnellement du résultat obtenu), tandis que le reste siège uniquement au sein de la seule Assemblée de province. Ainsi, 32 élus de province Sud siègent également au Congrès, 15 élus de la province Nord y siègent aussi et 7 élus des îles Loyauté rejoignent le Congrès.

Les prochaines élections provinciales auront lieu le dimanche 12 mai prochain. La campagne électorale est surtout centrée sur la suite du référendum du 4 novembre dernier et la sortie de l’Accord de Nouméa. En effet, les indépendantistes qui souhaitent aller vers les 2ème et 3ème référendums, doivent au minimum obtenir 18 sièges au Congrès pour le demander. Actuellement, les indépendantistes calédoniens (UNI, UC-FNKS et Nationalistes, et Palika) disposent de 22 sièges au Congrès.