Présidentielle Madagascar : Andry Rajoelina officiellement élu chef de l’Etat

Présidentielle Madagascar : Andry Rajoelina officiellement élu chef de l’Etat

©Gianluigi Guercia / AFP

La Haute Cour constitutionnelle a validé la victoire annoncée par la commission électorale le 27 décembre.

La Haute Cour constitutionnelle (HCC) malgache a validé, mardi 8 janvier, la victoire de l’ancien chef de l’Etat Andry Rajoelina à l’élection présidentielle du mois dernier, en rejetant toutes les requêtes en annulation pour fraude de son rival Marc Ravalomanana. « Est déclaré élu président de la République Andry Rajoelina », a déclaré le président de la HCC, Jean-Eric Rakotoarisoa, sous les acclamations de centaines de partisans de M. Rajoelina réunis devant le siège de l’institution à Antananarivo.

Le 27 décembre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Madagascar avait annoncé la nette victoire d’Andry Rajoelina, 44 ans, en lui attribuant 55,66 % des suffrages lors du second tour disputé le 19 décembre, contre 44,34 % à son prédécesseur à la tête du pays. M. Ravalomanana, 69 ans, avait immédiatement saisi la HCC en arguant de « fraudes massives ».

Ces derniers jours, des centaines de ses partisans ont manifesté à plusieurs reprises dans la capitale malgache, malgré l’interdiction des autorités, pour exiger la « vérité des urnes ». Des incidents violents les ont opposés à la police. Les observateurs étrangers, ceux de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) notamment, ont à l’inverse affirmé n’avoir observé aucune irrégularité significative lors du scrutin. L’élection présidentielle du mois dernier s’est déroulée sans incident majeur, mais elle a été le théâtre d’une lutte féroce entre MM. Ravalomanana et Rajoelina.

Marc Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002, avait été contraint de démissionner en 2009 face à une vague de manifestations violentes fomentées par Andry Rajoelina, à l’époque maire d’Antananarivo. Ce dernier avait ensuite été installé par l’armée à la tête d’une présidence de transition qu’il a quittée en 2014. Les deux hommes avaient été interdits de candidature à la présidentielle de 2013, dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale.
Avec AFP