Adaptation réglementaire, référent Outre-mer dans chaque ministère, politique économique spécifique, tels sont les instruments qu’Emmanuel Macron compte mettre en place pour développer les Outre-mer.
« Une grande erreur de méthode a été faite, celle de penser une politique ultramarine sans les Outre-mer » a déclaré Emmanuel Macron devant une centaine de représentants des associations ultramarines, ce samedi 8 avril dans le 15ème arrondissement à Paris. Durant une heure, le candidat d’En Marche a décliné les grandes lignes de son programme en matière d’éducation, de sécurité, d’économie en faveur des Outre-mer.
Emmanuel Macron a présenté également sa méthode de travail pour mettre en oeuvre l’ensemble de ces politiques ultramarines. « Je m’engage, dès la fin des élections, à avoir une approche qui sera à la hauteur des problèmes.Je souhaite qu’on développe une approche par filière, car la meilleure réponse aux spécificités des territoires d’outre-mer est d’avoir une approche pertinente par filière économique » a souligné Emmanuel Macron.Il propose d’instituer « des assises qui définiront les politiques à mettre en place d’urgence les 12 premiers mois du quinquennat ». Ces assises seront ainsi pilotées par des délégués déclinés par territoires et rattachés au Président de la République. » L’Outre-mer n’est pas un grand sac dans lequel on peut plonger l’ensemble des territoires ultramarins dans une même destinée ».
Redonner de la confiance et des marges de manœuvres aux collectivités
Sur le plan institutionnel et politique, Emmanuel Macron s’est engagé à entamer le dialogue autour de l’article 73 afin de donner plus de flexibilité aux collectivités ultramarines, à travers le dispositif des adaptions réglementaires. « En terme de transports, d’ énergie, on a besoin de redonner aux collectivités de marges de manoeuvres mais aussi des responsabilités. « Nous devons revenir sur l’amendement Virapoullé à la Réunion qui empêche de prendre les adaptations réglementaires prévues dans le cadre de la Constitution ».
Le candidat d’En Marche a déclaré qu’il conduira le processus d’autodétermination en cours en Nouvelle-Calédonie et apportera les garanties de l’Etat pour le bon déroulement des consultations.
On a changé d’échelle de temps. On a besoin d’une mobilisation immédiate pour recréer de la confiance avec les Outre-mer. #MacronOutreMer pic.twitter.com/WLuzE99aYY
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 8 avril 2017
Emmanuel Macron se fixe ainsi un délai de trois mois pour dresser une feuille de route avec une obligation de résultats dès la première année. Il estime qu’il faut partir à la reconquête de la confiance perdue. « Ce n’est pas une stratégie de clientélisme que je souhaite mettre en oeuvre, on l’a trop fait. Je ne veux pas porter un discours de compassion et clientélisme mais un discours de développement économique et d’émancipation », a-t-il conclu.