©Jean-Paul Pelissier / Reuters
A une semaine du premier débat prévu le 20 mars, Emmanuel Macron a présenté les grands axes et les premiers engagements de son programme. Pour les Outre-mer, le candidat fixe 6 objectifs allant de la continuité territoriale à l’évolution institutionnelle en passant par la lutte contre la vie chère et la jeunesse.
Ainsi sur le thème de la continuité territoriale, le candidat prévoit « une politique de mobilité plus juste devant porter à 200 000 le nombre de billets aidés chaque année pour la mobilité des ultramarins » en France et dans leur environnement régional. Il souligne que « les habitants d’outre-mer doivent sortir de leur isolement géographique en voyageant non seulement vers l’Hexagone mais en s’intégrant aussi à leur environnement régional. ».
1 milliard d’euros sur 5 ans, Croissance bleue, suppression du RSI
Au plan économique, Emmanuel Macron propose un programme d’un milliard d’euros sur 5 ans pour le financement des investissements collectifs des territoires ultra-marins. Il étend également rattraper les retards dans l’assainissement, la desserte en eau potable, la gestion des déchets, la lutte contre la congestion dans l’accès aux grandes villes pour améliorer la vie quotidienne des habitants. Il veut œuvrer en faveur de l’attraction des investisseurs et de la dynamisation du tourisme.
Le candidat d’En Marche souhaite également mettre au coeur « la croissance bleue » en « organisant la filière maritime et en développant le volet ultra-marin de la « task force maritime » créée par le Comité interministériel de la mer. Il prévoit la suppression « de la caisse qui gère le Régime Social des Indépendants (RSI) pour l’adosser au régime général et renforcer l’activité de Bpifrance dans les Outre-mer ».
Création d’écoles de formation de gendarmes en Outre-mer
En matière de sécurité, le programme annonce un renforcement des moyens des services de sécurité et de justice et un déploiement, comme dans le reste du territoire, de la police de sécurité du quotidien. Le document ne précise pas toutefois le nombre de fonctionnaires affectés. En revanche, le candidat propose le recrutement au sein des départements d’outre-mer en créant des écoles de formation de gendarmes adjoints et d’adjoints de sécurité en Martinique, en Guadeloupe et à la Réunion (pour la Réunion et Mayotte) et la création en parallèle des classes d’excellence pour accompagner les jeunes ultra-marins qui souhaitent entreprendre une carrière dans les métiers de la sécurité et de la justice.
Enfin au plan institutionnel, le programme fixe comme objectif final de « donner davantage de pouvoir aux collectivités territoriales » en accompagnant la poursuite des évolutions en cours en répondant favorablement aux demandes d’habilitation des collectivités concernées, notamment en Nouvelle-Calédonie. « Nous mènerons à bien les consultations institutionnelles prévues en Nouvelle-Calédonie », souligne le document.