Pour répondre aux tensions sociales, la collectivité de Guyane annonce une série de chantiers scolaires

Pour répondre aux tensions sociales, la collectivité de Guyane annonce une série de chantiers scolaires

Trois lycées et quatre collèges seront construits avant 2020, s’est engagé vendredi Rodolphe Alexandre, président de la collectivité territoriale de Guyane (CTG).

Pour répondre aux tensions sociales et au lobby du BTP qui réclame de la commande publique, Rodolphe Alexandre a annoncé la livraison de « 3 lycées et 4 collèges avant 2020″. Les collèges accueilleront environ 600 élèves et les lycées entre 800 et 1.200. « On a un programme pour 4 à 5 lycées et 4 à 5 collèges » supplémentaires, « le long terme est garanti », a ajouté Alain Ayong Le Kama, recteur d’académie au cours d’une conférence de presse organisée à Cayenne.

Ces annonces ont été rendues possibles grâce à l’accord de fin de conflit à 1 Md d’€ signé en avril entre le gouvernement, le « kolektif pou Lagwiyann dékolé » (pour que la Guyane décolle) et les élus. Le gouvernement s’était engagé à verser 250 M. d’€ d’ici à 2022 à la CTG pour le second degré. « Le retard est considérable », avait souligné en avril Ericka Bareigts, ex-ministre des Outre-mer, dans cette collectivité où près d’un Guyanais sur trois est en âge d’être scolarisé.

Le recteur a annoncé une « réorganisation horaire » pour les deux années à venir avec des cours « le mercredi après-midi et le samedi » et la « transformation des lycées professionnels en polyvalents ». Les constructions ne suffiront pas à régler le problème de la déscolarisation dans cette académie qui a perdu un tiers de ses emplois aidés en septembre et peine à trouver et former des enseignants.

60 élèves de primaire du village Trois-Sauts, localité amérindienne située à deux jours de pirogue du littoral, n’ont toujours pas fait leur rentrée 2017. « On a trouvé deux enseignants qui arrivent de France. Ils seront en formation la semaine prochaine et prendront leur poste une semaine plus tard », a assuré le recteur. Selon les syndicats, il manquait en septembre dernier « 10 000 places pour les jeunes déscolarisés ou non scolarisés ».

Avec AFP.