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La Cour des comptes a condamné jeudi l’ancien président de la Polynésie française Gaston Flosse à rembourser à la collectivité d’outre-mer, conjointement avec plusieurs autres mis en cause, un total d’environ 1,94 million d’euros et à des amendes d’un montant total de 97.000 euros, pour des affaires d’emplois fictifs. Un recours en cassation devant le conseil d’Etat est possible.
Au total, 14 arrêts ont été rendus jeudi, portant sur des affaires de rémunérations versées principalement à des élus locaux polynésiens et à des syndicalistes au titre d’emplois fictifs au sein de la collectivité entre 1996 et 2004. Les faits avaient été révélés en avril 2006 par la chambre territoriale des comptes (CTC).
Dans ces arrêts, la Cour des comptes déclare « les gestionnaires de fait, au premier rang desquels le président de la Polynésie française en fonction au moment des faits, débiteurs à l’égard de la collectivité de la totalité des rémunérations concernées », explique la cour dans un communiqué.
Cela représente « pour cet ancien président un total d’environ 1,94 million d’euros, qu’il devra prendre en charge conjointement avec les autres responsables de chacune des gestions de fait ».
La Cour des comptes a par ailleurs condamné « les gestionnaires de fait » à des amendes. Gaston Flosse, condamné dans chacune des 14 affaires, « se voit infliger des amendes d’un montant total de près de 97.000 euros ».
Les délais écoulés entre les faits et la décision de la cour des comptes s’expliquent « notamment par le nombre des recours en appel et en cassation formés » par les personnes mises en cause, précise la Cour des comptes qui souligne qu’aucun de ces recours « n’a fait obstacle à ce que les procédures soient menées jusqu’à leur terme ».
L’ancien sénateur (UMP puis DVD) et président de 1997 à 2004 de la Polynésie, âgé de 84 ans, a déjà eu à plusieurs reprises maille à partir avec la justice.
Dernière en date: il a été condamné le 25 février par la cour d’appel de Papeete à 18 mois de prison avec sursis, 16.700 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics dans une affaire d’écoutes et de filatures.
Cette décision de justice a mis un coup d’arrêt à sa carrière politique alors qu’il avait annoncé son intention de se présenter aux élections territoriales de 2018.
Avec AFP