Polynésie française: Le gouvernement veut favoriser la création de petites entreprises

Polynésie française: Le gouvernement veut favoriser la création de petites entreprises

©Tahiti-infos

Le gouvernement de la Polynésie française a rédigé un projet de loi afin de modifier l’aide à l’Insertion par la création ou la reprise d’activité (ICRA). L’aide sera plus importante et pourra concerner un public plus large précise Tahiti-infos.

Le dispositif d’aide à l’Insertion par la création ou la reprise d’activité (ICRA), créé en 2006, prévoit une aide financière mensuelle de 754 euros environ durant un an, et d’une prime de 1 676 euros pour l’acquisition du matériel nécessaire au démarrage de l’activité. Malgré l’attrait du dispositif, le gouvernement constate une baisse du nombre d’ICRA octroyées: de 204 en 2009, il est passé à 122 en 2015. « Or les données de l’institut de la statistique de la Polynésie française sur l’année 2015 révèlent que près de 2 695 entreprises ont été créées, soit 8 % de plus qu’en 2014 et près de 950 entreprises ont été réactivées après une cessation d’activité, soit 14 % de plus qu’en 2014. En 2015, les entreprises individuelles constituent 88 % des créations pures », note le gouvernement dans un courrier adressé au Conseil économique, social et culturel, qui a été saisi en urgence pour examiner ce projet de loi du Pays.

Le gouvernement polynésien veut donc assouplir les conditions d’octroi de cette aide, rallonger la « durée de l’aide à deux ans au lieu d’un » et fixer la « prime au démarrage pour l’achat de matériels nécessaires à l’activité à un maximum de trois fois le Smig mensuel, au lieu de deux fois le Smig mensuel ». « Ces modifications répondent à une nécessité de garantir la pérennité de l’entreprise aidée grâce à un accompagnement renforcé pendant les étapes cruciales de celles-ci, à savoir le démarrage et les deux premières années de vie de l’entreprise, réputées être les plus difficiles », précise le gouvernement polynésien. Enfin, le dispositif sera élargi « tant aux demandeurs d’emploi qu’aux anciens salariés ou stagiaires ayant bénéficié de mesures d’aides à l’emploi en Polynésie française ».