Le ministre de la Justice Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas sera en déplacement en Polynésie française du 16 au 20 mars. Pendant son séjour, Jean-Jacques Urvoas inaugurera le « centre de détention Tatutu de Papeari ». L’engagement en avait été pris lors de son dernier déplacement en 2015.
A partir du 31 mars, date à partir de laquelle les premiers détenus emménageront dans le nouveau centre de détention de Polynésie, l’actuelle prison de Nuutania ne deviendra plus qu’un -mauvais- souvenir pour les 410 prisonniers qui y effectueront leur peine. Vétuste et insalubre, la prison de Nuutania, située sur les hauteurs de la commune de Faa’a, est surtout l’une des plus surpeuplées de France, après celles de Paris et de Marseille, avec une densité carcérale de 209% au 1er janvier 2017. Théoriquement, la prison de Nuutania, ouverte en 1970, peut accueillir 111 détenus mais en compte actuellement 232.
Selon un rapport de visite de la prison de Nuutania datant de 2012, « 60 % des personnes détenues prévenues sont écrouées dans le cadre de procédures criminelles : homicides ou atteintes sexuelles, tandis que la proportion est inverse pour les personnes détenues condamnées où l’on dénombre 70 % de procédures correctionnelles et 30 % de procédures criminelles ». La Polynésie française compte deux autres établissements pénitentiaires: l’un sur l’île de Nuku Hiva aux Marquises et l’autre sur l’île de Raiatea dans l’archipel de la Société.
« Destinée à remédier à la situation critique que connait la prison de Nuutania », le centre de détention Tatutu de Papeari ouvrira donc ses portes à la fin du mois de mars, après quelques mois de retard. Le nouveau centre de détention sera inauguré par le ministre de la Justice le 20 mars et d’ores et déjà, une délégation sénatoriale menée par la sénatrice de Polynésie française Lana Tetuanui a visité ses locaux. Certains détenus pourront y être incarcérés dans des cellules individuelles, précise la Dépêche de Tahiti.