©Charles Baudry / Outremers360
Le président de la Polynésie française, Édouard Fritch, a été reçu ce mardi par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. L’entretien pendant une heure et demie a été l’occasion d’aborder notamment les rénovations et transferts de gestion des aéroports de la Collectivité.
« Nous avons souhaité cette rencontre avec la ministre pour parler d’avenir. La Polynésie française a beaucoup de projets. Nous avions besoin de faire le point avec elle, dans la perspective d’une venue en Polynésie du président de la République », a déclaré le président Édouard Fritch. Aucune date, concernant la venue d’Emmanuel Macron, n’a été avancée. Elle pourrait être connue lors de la réunion que le président de la Polynésie aura avec le président de la République le 5 juillet prochain à Paris.
Plusieurs dossiers sont à l’étude à ce jour, qu’il s’agisse de la rénovation, l’agrandissement et la reconstruction de l’aéroport de Faa’a, devenue « une urgence aujourd’hui », mais aussi du transfert d’ici 2020 des aéroports secondaires de Bora Bora, Uturoa (île de Raiatea) et Rangiroa, ou encore de la construction d’un aéroport de dégagement sur la Polynésie française, puisqu’actuellement cet aéroport se situe à Rarotonga aux îles Cook. Ont également été abordés les sujets de la convention Santé-solidarité, les plans de convergence, la nomination d’un nouveau Haut-Commissaire en Polynésie et la politique diplomatique de la France dans le Pacifique.
Besoin d’un soutien franc de l’État
Concernant des aéroports, « il s’agit de projets coûteux pour le Pays, nous voulions sensibiliser la ministre sur les besoins de développement qui se font sentir », a-t-il indiqué. Ce ne sont pas tant des garanties sur les financements que veut, pour l’heure, le président de la Polynésie, mais plutôt d’être « bien en phase avec l’État sur les principes et les schémas de développement. Ainsi si l’on veut étendre l’aéroport de Faa’a, il faudra que l’on s’entende avec lui sur le foncier disponible au Nord et au Sud de l’aéroport. Nous aurons besoin d’un soutien franc de la part de l’État pour que ces projets puissent se développer et enfin trouver réalité », a-t-il martelé.
En outre, pour commencer la rénovation de l’aéroport international de Tahiti-Faa’a, l’État doit encore lancer l’appel d’offre pour la gestion de l’infrastructure, qui avait été annulé lors des annonces de la ministre Annick Girardin quant à la rétrocession des aéroports de Bora Bora, Uturoa et Rangiroa. La Collectivité doit, de son côté, s’organiser pour assurer la gestion de ces trois aéroports.
Lors de cette réunion, le président Édouard Fritch était accompagné du vice-président Teva Rohfritsch, et de Gaston Tong Sang, président de l’Assemblée de la Polynésie française. Ce mercredi en fin de matinée il rencontrera, à Bercy, Cédric O, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances et du ministre de l’Action et des Comptes publics, chargé du Numérique.
Avec communiqué.