Politique Océan Indien : Mayotte refusée d’intégrer la COI

Politique Océan Indien : Mayotte refusée d’intégrer la COI

©Twitter / COI

Réunis du 1er au 3 août à Moroni pour débattre de l’avenir de l’organisation de la Commission de l’Océan Indien (COI), les ministres des Affaires étrangères des pays membres ont refusé l’intégration de Mayotte, en raison de son appartenance à la France. 

« Les États membres sont ceux qui sont indépendants », a déclaré le secrétaire général de la COI, Ahmada Madi Bolero, comorien. L’intégration de l’île dans l’organisation s’est invitée dans les débats suite à la requête formulée par le député mahorais Mansour Karmardine, après la signature d’un accord de coopération entre la France et Les Comores.

« Notre organisation est composée de cinq États. La Réunion représente au sein de la Commission la France. Nous sommes une organisation internationale. Nous dépendons du droit international. Nos sources, c’est la charte des nations, les conventions internationales mais aussi des résolutions des Nations Unies. L’une d’entre elles reconnaît la souveraineté des Comores sur Mayotte », a-t-il encore justifié.

Depuis l’indépendance des Comores en 1974, le conflit de souveraineté sur Mayotte revient souvent sur le devant de la scène, dans les relations diplomatiques entre la France et l’archipel du canal du Mozambique. En effet, les 7,7% de votants de l’île aux Parfums s’étaient exprimés à 65% en faveur du maintien dans la France, au contraire du reste de l’archipel où l’indépendance obtient 90% des suffrages.

La France s’est alors appuyée sur cette particularité pour prendre en compte les résultats île par île. Depuis, une vingtaine de résolutions onusiennes ont condamné « l’occupation » de Mayotte par la France, demandant « au Gouvernement français de se retirer immédiatement de l’île comorienne de Mayotte, partie intégrante de la République indépendante des Comores, et de respecter sa souveraineté ».

« Mayotte est une île française depuis 1841 et le restera », a affirmé la ministre des Outre-mer Annick Girardin, condamnant des propos « inacceptables » de la part du secrétaire général de la COI. Pour rappel, la Commission de l’Océan Indien compte cinq membres : l’Union des Comores, Madagascar, l’Île Maurice, les Seychelles et la France pour l’île de La Réunion.