Pierre Frogier, au centre, Thierry Santa, à sa droite et Virginie Ruffenac lors du Conseil politique du Rassemblement-LR ©Facebook / Le Rassemblement-Les Républicains
Le sénateur Pierre Frogier a annoncé son départ de la présidence du parti non indépendantiste Le Rassemblement-LR, ce jeudi 6 novembre. Thierry Santa, président du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, prend sa succession par intérim.
Il y a trente ans, Pierre Frogier était aux côtés de Jacques Lafleur à Matignon, lors de la signature de l’accord qui façonna le destin de la Nouvelle-Calédonie. Figure loyaliste de premier plan, le sénateur LR a donc passé le relai non sans regret. « C’est un immense gâchis », lance-t-il dans un discours devant les militants du parti loyaliste, réunis en Conseil politique. « Depuis la poignée de main de Matignon, nous étions parvenus à surmonter nos antagonismes. Après avoir donné et pardonné, nous avions travaillé ensemble dans les institutions, nous avions dialogué, nous avions appris à nous connaître, nous avions en permanence recherché le compromis et fait des concessions réciproque », poursuit celui qui appela à un non massif à l’indépendance le 4 novembre dernier.
Pour rappel, Pierre Frogier avait pris la présidence du parti en 2005, à la faveur d’une élection face à Jacques Lafleur. « J’ai été très fier, très heureux de présider ce grand mouvement », a déclaré le sénateur. En partant, Pierre Frogier a passé la présidence intérimaire du parti à Thierry Santa, président du Congrès calédonien. Ce dernier va présider le parti jusqu’après les provinciales de mai 2019 et aura, par ailleurs, la charge de le mener, conjointement avec Virginie Ruffenac, lors de cette campagne majeure qui arrive peu de temps après le référendum d’autodétermination du 4 novembre. Selon Nouvelle-Calédonie 1ère, Thierry Santa devrait par la suite être candidat à la présidence du parti fondé par Jacques Lafleur.
Lors de ce Conseil politique, « le parti a également fixé la ligne politique en vue du prochain comité des signataires. Ce sera une ligne sans concession » : « Nous souhaitons discuter de l’opportunité d’organiser un deuxième et troisième référendums qui n’apporteront pas plus de solution que le premier et qui ne modifieront pas l’expression majoritaire des Calédoniens qui souhaitent rester dans la France. Nous demandons la remise à plat des corps électoraux. Il n’est pas acceptable que plusieurs milliers de personnes arrivées de très longue date en Nouvelle-Calédonie et construisent chaque jour le territoire soient exclus du droit de vote ».