Doctorant en droit, le Guadeloupéen Raphaël Lapin s’est livré à un plaidoyer en faveur d’une évolution de la collectivité guadeloupéenne vers plus d’autonomie.
A 25 ans, Raphael Lapin aime bien s’attaquer aux sujets politiques qui font débat. Après un premier ouvrage sur la libre concurrence dans les outre-mer et les méthodes pour lutter contre la vie chère paru l’an dernier, Raphael Lapin s’attaque à un sujet tout aussi politique et épineux: la question de l’autonomie. Pour étayer son analyse, Raphael Lapin s’appuie son expérience de la fabrique et de l’exécution de la loi comme collaborateur parlementaire et de président de l’association du droit des outre-mer (ADECOM7374). « Au cours de mes expériences, je me suis rendu que le droit était inadapté aux outre-mer et singulièrement en Guadeloupe ».
Dans sa dernière publication intitulée « Autonomie – Manifeste pour une évolution statuaire de la Guadeloupe », Raphael Lapin livre une vision prospective du « pays » dans une démarche structurée.« Selon moi, cette autonomie doit être programmée et calibrée. Programmée car elle doit se construire avec intelligence, que son processus donne lieu à des débats à chaque stade d’évolution du statut. Calibrée car elle doit être faite pour le territoire, en fonction des problématiques de ce territoire », confie l’auteur à Outremers 360. Conscient des critiques qui peuvent lui être adressées, Raphael Lapin se défend d’aborder ce thème sous une approche scientifique et pluridisciplinaire. Il rassure, « il ne s’agit pas d’indépendance » mais « d’établir un véritable projet de société qui doit fédérer l’ensemble de la population », conclut-il.