Plan de relance et budget européen : Plus d’1,9 milliard d’euros pour les RUP, 444 millions d’euros pour les PTOM

Plan de relance et budget européen : Plus d’1,9 milliard d’euros pour les RUP, 444 millions d’euros pour les PTOM

Au terme d’un sommet « historique » et de plus de 90 heures de négociations, les 27 chefs d’État et de gouvernement européens se sont accordés, mardi 21 juillet à l’aube, sur un plan de relance qui doit les aider à affronter la récession sans précédent liée à la pandémie de Covid-19. Acté à 750 milliards d’euros, il est adossé à un budget d’1,074 milliards d’euros pour la période 2021-2027.

« Dans le cadre des négociations à Bruxelles, la France a porté avec force des demandes spécifiques pour les territoires d’outre-mer qui ont été entendues et actées » a assuré le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu dans un communiqué, soulignant que les territoires « figurent parmi les principaux bénéficiaires du budget de l’UE ».

Plus concrètement, les Région Ultrapériphériques (RUP) se voient dotées d’une « allocation spécifique » d’1,928 milliards d’euros visant à « compenser les surcoûts liés à l’ultra-périphéricité », comme le fret. Selon le ministre, cette allocation est « augmentée de 33% » par rapport au précédent compromis. Pour les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM), « l’enveloppe allouée (…) s’élève à 444 millions d’euros ». « La part territorialisée de cette enveloppe augmente de 4% en euros courants par rapport à la génération 2014-2020 », ajoute le communiqué.

30% des fonds réservés à la transition écologique

« Afin de soutenir la relance économique en Outre-mer, le taux de co-financement maximal des projets a été maintenu à 85%, comme pour la précédente génération (alors que la proposition initiale, soumise à négociation, abaissait ce taux à 70%). Cela veut dire que l’Europe pourra financer très majoritairement les projets dans les DROM (par exemple des infrastructures), à hauteur de 85% du montant total éligible », poursuit le communiqué.

« Ces fonds permettront de répondre aux principaux enjeux en Outre-mer, par exemple en finançant la rénovation des réseaux d’eaux et d’assainissement, la mise aux normes parasismiques des bâtiments, la lutte contre le décrochage scolaire et l’illettrisme, le soutien à la dé-carbonisation et la R&D des entreprises », ajoute encore le communiqué. On apprend également que « le budget est lié aux objectifs climatiques : aucun projet qui dégrade le climat ne peut être soutenu et 30% des fonds sont réservés pour la transition écologique » : une « première dans l’histoire européenne ».