Plan « Action cœur de Ville » : 13 villes des Outre-mer (DROM) présélectionnées

Plan « Action cœur de Ville » : 13 villes des Outre-mer (DROM) présélectionnées

Fort-de-France en Martinique fait partie des villes ultramarines présélectionnées ©DR

Ce mardi 27 mars, Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, a annoncé le nom des 222 villes présélectionnées pour bénéficier du plan national « Action cœur de Ville ». Parmi elles, 13 villes des Départements et Régions d’Outre-mer ont été retenues.

Les villes retenues « doivent désormais préparer une convention qui fixera au cas par cas les modalités de soutien des partenaires au projet de revitalisation de centre-ville », indique la Caisse des Dépôts. Ainsi, Pointe-à-Pitre, Les Abymes et Basse-Terre en Guadeloupe ; Fort-de-France et Le Lamentin en Martinique ; Saint-Laurent du Maroni et Cayenne en Guyane ; Mamoudzou, Dzaoudzi et Dembéni à Mayotte et enfin ; Le Port, Saint-André, Saint-Joseph et Saint-Pierre à La Réunion sont les villes ultramarines retenues pour bénéficier du plan.

« Le plan « Action cœur de ville » doit permettre de mobiliser, en faveur de la revitalisation des cœurs de villes moyennes, plus de cinq milliards d’euros sur les cinq années à venir, avec les apports financiers de la Caisse des Dépôts, d’Action logement et de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ». Jacques Mézard avait notamment demandé aux préfets de région de présélectionner les villes à soutenir dans le cadre de ce plan, après l’avoir lancé en décembre dernier, en interrogeant leur intérêt pour ce dispositif. Les 222 villes retenues  accueillent 23% de la population pour 26% des emplois français.

Pour retenir ces 222 villes, pas d’appel à projet : « leur choix s’est fait dans un souci d’appréciation du contexte local, et notamment de leur potentiel de polarisation, avec des villes de 10 000 habitants à fort rayonnement local jusqu’à Limoges, la plus grande d’entre elles, comptant quelque 133 000 habitants ». La mise en œuvre du plan « Action cœur de ville » et son financement seront territorialisés à l’échelle régionale avec un comité régional des financeurs, l’instance qui engagera les moyens et validera les grandes étapes. Ce comité régional d’engagement réunira, autour du préfet de région, les financeurs du programme, indique encore la Caisse des Dépôts.

Les villes sélectionnées sont invitées à engager dès le printemps 2018 une phase de préparation de leur projet. Cette phase de préparation, d’une durée de 1 à 6 mois selon l’avancement du projet de chaque ville, aboutira à la rédaction d’une convention-cadre pluriannuelle structurée de manière générique selon cinq axes : réhabilitation et restructuration de l’habitat en centre-ville ; développement économique et commercial équilibré ; développement de l’accessibilité, de la mobilité et de la connectivité ; mise en valeur de l’espace public et du patrimoine et accès aux équipements et services publics.

« Une fois la convention approuvée par le comité régional d’engagement, les maires pourront préciser leur programme dans une phase d’initialisation de la convention. Cette phase pourra durer de 1 à 18 mois, selon le degré d’avancement des diagnostics et des études déjà réalisés. Elle devra déboucher sur un projet détaillé, assorti d’un plan de financement qui fera l’objet d’une approbation par le comité régional d’engagement. Pour ces deux premières phases, les villes pourront faire appel à des moyens d’ingénierie prévus notamment par la Caisse des Dépôts (enveloppe de 50 millions d’euros) », indique encore la Caisse des Dépôts. « La phase de déploiement des actions sera engagée par la signature de conventions financières avec les partenaires à l’échelle régionale ».