©Olivier Laban-Mattei / AFP
Le président du Conseil représentatif des Français d’Outre-mer (Crefom), Patrick Karam, va démissionner de son poste pour s’engager dans la campagne de Nicolas Sarkozy, dont il devient « orateur national », a-t-il annoncé.
Patrick Karam présentera sa démission de la présidence du Crefom, lobby d’Outre-mer, lors du prochain bureau exécutif de l’organisation qu’il réunira le 26 septembre. « J’ai accepté d’être orateur national de Nicolas Sarkozy », a-t-il expliqué, précisant qu’il s’exprimerait notamment sur trois thématiques: « les Outre-mer, les chrétiens d’Orient, et la diversité ». « Je vais démissionner de la présidence du Crefom le 26 septembre », a-t-il ajouté, souhaitant « préserver » cette instance, et la « garder au dessus des contingences politiques dans la campagne présidentielle qui s’ouvre », pour qu’elle puisse continuer à mener son « rôle réel et puissant de lobby des Outre-mer ».
« Je dois assumer ma responsabilité » pour que « le Crefom me survive », a-t-il affirmé, en précisant que le président d’honneur du Crefom, le député PS de Guadeloupe Victorin Lurel, un temps pressenti pour lui succéder, devrait « lui aussi faire la même chose« , en raison de son engagement actif auprès de François Hollande. Patrick Karam, ancien délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer de Nicolas Sarkozy, avait été élu à la tête de l’organisme le 31 janvier 2014 et réélu en juin 2015 pour trois ans. Pour sa succession, plusieurs hypothèses sont possibles: « une nouvelle élection », mais qui risque d’être compliquée et conflictuelle en période électorale, ou un « pouvoir intérimaire ».
Le Crefom, créé en janvier 2014, compte près d’un millier d’adhérents (associations, élus et personnalités), sur tout le territoire national. Lors de son premier diner annuel en novembre 2014, Le Crefom avait reçu le président François Hollande. Le second dîner, organisé en mars, avait accueilli le Premier ministre Manuel Valls et l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le Crefom s’est notamment battu pour l’égalité réelle économique des Outre-mer vis-à-vis de la métropole, qui fait l’objet d’un projet de loi examiné en octobre à l’Assemblée.
Avec AFP.