« Pas de volonté politique de renvoyer les clandestins aux Comores », déplore Le Pen à Mayotte

« Pas de volonté politique de renvoyer les clandestins aux Comores », déplore Le Pen à Mayotte

© Twitter Marine Le Pen

Marine Le Pen, arrivée mardi matin à Mayotte dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, a regretté qu’il n’y ait « pas de volonté politique de renvoyer les clandestins aux Comores ».

Collier de fleurs autour du cou, la présidente du Rassemblement national (RN) a été accueillie à l’aéroport par une quarantaine de sympathisants de son parti. La finaliste de l’élection présidentielle en 2017, qui s’était déjà rendue sur place lors de la précédente campagne en décembre 2016, a dit à l’aéroport espérer « trouver une amélioration, mais je n’en suis pas convaincue ». « Un certain nombre de choses ont été obtenues, mais ce n’est pas au niveau du rattrapage nécessaire et de la nécessaire lutte contre l’insécurité et l’immigration clandestine », a-t-elle ajouté devant la presse. Le 101e département français connait une forte immigration clandestine venue des Comores voisines, à 70 km de ses côtes.

Pourtant, assure Mme Le Pen, « les moyens qui seraient nécessaires ne sont pas spectaculaires par rapport au budget de la France. Si on voulait, on pourrait ». « Ce qui se passe en Europe a des conséquences directement dans nos villes, villages. Il faut s’y intéresser. Je suis venue pour mobiliser et pour dire qu’il ne faut pas se détourner des urnes, il faut aller voter », a-t-elle martelé. « Cet argent que nous versons à l’Union européenne devrait pouvoir financer des projets qui permettent le développement de l’île », a-t-elle insisté. Mayotte est une « région ultrapériphérique » de l’UE depuis 2014, et bénéficie à ce titre des fonds européens.

La présidente du RN, qui reste sur l’île jusqu’à mercredi soir, doit notamment rencontrer le Comité de défense des intérêts de Mayotte (Codim), qui avait activement participé à des mouvements de « décasages » illégaux en 2016 pour expulser ceux qu’il considérait comme clandestins. Elle visitera aussi le centre hospitalier de Mamoudzou (chef-lieu), dont la maternité est considérée comme la plus grande de France, avec près de 10.000 naissances par an, dont trois quarts nés de mère étrangère, selon les derniers chiffres de l’Insee.

Avec AFP