Paris: Le CREFOM appelle à davantage d’actions et d’engagements pour les Outre-mer

Paris: Le CREFOM appelle à davantage d’actions et d’engagements pour les Outre-mer

Le Conseil représentatif des Français d’Outre-mer tenait le 31 mai dans les salons de l’Hotel de Ville de Paris sa troisième soirée annuelle en présence de nombreux élus ultramarins mais aussi de Valérie Pécresse, Présidente du Conseil régional d’Île-de-France et Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement.

« La Ministre des Outre-Mer joue aujourd’hui les pompiers volants. Elle éteint les incendies, court de territoire en territoire avec des budgets en baisse, subit stoïque des décisions qui pourraient faire basculer les territoires dans des crises violentes». a lancé Patrick Karam, Président d’honneur du CREFOM lors de la soirée annuelle de l’association. S’adressant au porte-parole du gouvernement, il a rappelé les situations d’urgences dans lesquels évoluent les territoires ultramarins. « Je mets en garde le Président de la République que les gestes symboliques ne suffisent pas à promouvoir l’égalité réelle. Nous voulons construire les Outre-mer dans l’avenir.”Nous regardons les trains passés en Outre-mer. L’Ensemble des Outre-mer est pauperisé , a-t-il indiqué dans son discours.
Poursuivant sur le même ton solennel que son prédécesseur, le président du CREFOM Jean-Michel Martial a rappelé la nécessité d’agir de façon efficace en Outre-mer. « Les urgences d’hier et d’aujourd’hui, si elles ne sont pas traitées, elles seront plus virulentes et violentes » a-t-il souligné.

Quid de la poursuite de la Cité des Outre-mer?

Interpellé sur le contexte socio-économique en outre-mer, Benjamin Griveaux a défendu les différentes actions de son gouvernement pour les Outre-mer. « Au delà de répondre aux urgences, nous devons construire ensemble l’avenir de l’Outre-mer. Avoir le réflexe Outre-mer, dans l’éducation, la santé, l’économie, la culture, la transition écologique, le sport, l’agriculture, les transports… Il faut attaquer les inégalités à la racine. C’est un travail qui prendra du temps mais il faut donner à chacun les moyens de réaliser sa vie dans cet esprit entrepreneurial.» »a-t-il répondu devant l’assistance d’élus et d’associations ultramarins.
Le porte-parole du gouvernement a également appelé à un décloisonnement de « la vie culturelle entre les Outre-mer et l’Hexagone ». « Il faut que les murs tombent, que les cultures ultramarines rayonnent, puissent irriguer toute notre territoire et fertiliser la création artistique au sein de l’Hexagone. C’est dans ces perspectives que la Cité des Outre-mer verra le jour, sous une nouvelle forme, pas forcément entre 4 murs », a indiqué Benjamin Griveaux, qui précise que la nouvelle configuration de projet, porté à l’origine par Lionel Jospin et accéléré par François Hollande, sera annoncée lors de la conclusion des Assises des Outre-mer. Benjamin Griveaux a par ailleurs rappelé en conclusion de son discours que « l’Etat sera toujours aux côtés des Outre-mer ».

La culture ultramarine est un thème qu’a défendu la députée de Paris, George Pau-Langevin. « L’égalité suppose de pouvoir donner leur place à toutes les cultures. Trop souvent, nous avons encore le sentiment que les cultures d’Outre-mer sont encore considérées comme des parents-pauvres, comme des sous cultures. Le projet de la Cité des Outre-mer installé en plein Paris était le moyen d’affirmer que les Outre-mer ne sont que quelque choses de périphériques, que les Outre-mer faisaient partie de la culture nationale de la France. C’était une reconnaissance, une manière de justice à l’égard de toute ces cultures qui ne trouvent pas suffisamment leur place dans les théâtres ou les salles de spectacles de notre pays. Les ultramarins tiennent à être présents et avoir un avenir dans la réalité de ce pays »a-t-elle souligné.