Le « Livre bleu Outre-mer » rendu public ce jeudi à l’Elysée sera « la feuille de route » qui engagera le gouvernement durant le quinquennat, a indiqué mercredi la présidence.
Issu des « assises des Outre-mer », la grande consultation lancée début octobre pour « redonner la parole à ceux qui ne la prennent plus », le Livre bleu de 200 pages sera rendu public par la ministre des Outre-mer Annick Girardin, et remis aujourd’hui au président de la République, en présence du Premier ministre Edouard Philippe et de nombreux ministres.
Au total, 26 000 personnes ont participé aux assises, sur une population de 2,7 millions d’ultramarins, au travers d’une consultation par internet, et de 551 ateliers et 219 réunions publiques. Selon l’Elysée, « le Livre bleu ce n’est pas un rapport, c’est la feuille de route du gouvernement », avec en priorité « l’ancrage régional » de chaque territoire ultramarin, « les filières économiques » pour développer l’emploi localement, et « la différenciation » des territoires. Parmi les priorités également: « les fondamentaux », que sont la sécurité, la santé et l’éducation. Ainsi que « la transparence »: « le principe du livre bleu c’est de dire ce qu’on va faire et faire ce qu’on va dire ». Au total, il se déclinera en 28 thèmes (éducation, santé, tourisme, etc.) et présentera « tout ce que l’Etat s’engage à faire » pour les Outre-mer, selon l’entourage de Annick Girardin.
Il mettra en avant « une approche par projet »: Constatant « qu’il y a deux échelles de temps pour les Outre-mer, le temps de la crise et le temps du long terme », Emmanuel Macron souhaitait que soit trouvée « une échelle de temps plus adaptée », et que « l’Etat se mette à taille humaine, (…) dans le temps des projets », souvent plus difficiles à développer en Outre-mer. Cette approche sera concrètement mise en oeuvre dès jeudi avec « des, rencontres projets » qui réuniront 25 porteurs de projets ultramarins (collectivités, entreprises, associations, société civile) et 25 décideurs de haut niveau (ministres, opérateurs publics, etc), sous la forme de « speed dating ».
Parmi les projets retenus, certains issus de la filière agroalimentaire (cacao en Martinique, café en Guadeloupe et fruits en Guyane), d’autres du numérique (ruches connectées en Polynésie, date center à Mayotte), ou du tourisme. A l’automne, un « forum des projets », plus large, sera mis en place sur le même principe.