© ONF Guyane
Le député de Guyane a alerté dans deux courriers le Président de la République Emmanuel Macron et la présidente de la commission du développement durable de l’Assemblée nationale sur l’état d’urgence écologique et sécuritaire que fait peser l’orpaillage illégal sur la Guyane.
Le député Gabriel Serville appelle à la constitution d’une mission flash sur l’orpaillage illégal en Guyane, en amont de la réforme sur le code minier qui sera prochainement présentée dans l’Hémicycle par le Gouvernement. Pour le député, cette mission-flash permettrait de « formuler des propositions d’actions concrètes» pour lutter contre ce qu’il estime comme «une catastrophe sanitaire, environnementale et économique des ressources minières en Guyane».
Parallèlement, il interpelle le Président de la République sur la nécessité de l’augmentation significative des moyens humains, financiers, et réglementaires. « les effectifs permanents de l’opération Harpie, dont la mission est de combattre les 10 à 15 000 garimpeiros armés et ultraviolents qui sévissent sur les 8 millions d’hectares de forêts guyanaises plafonnent à quelques centaines de gendarmes et militaires» ajoute-t-il.
+20% de sites illégaux d’orpaillage dans le #parcnational Amazonien de Guyane en 1 an. 1/3 de + au cœur du parc ! Dans quelle autre région de ?? aurait-on supporté un tel désastre écologie, sanitaire et économique ? Mon courrier à @EmmanuelMacron. Combien de morts avant réaction? pic.twitter.com/vE6ApBqjvV
— Gabriel Serville (@GabrielServille) November 20, 2019
Dans ses deux courriers, le député décrit une situation alarmante sur le territoire guyanais : 90% de la population du Haut-Maroni empoisonnée au mercure, une explosion historique du nombre des sites aurifères illicites par les garimpeiros dans le Parc Amazonien Guyanais. « Comment, au XXIe siècle, la France, pays des Lumières, pays des droits de l’Homme, pourrait-elle continuer à accepter un tel état de fait ? Comment la France pourrait-elle continuer de voir sa souveraineté nationale violée en ce point du territoire ?» questionne Gabriel Serville à Emmanuel Macron.
A noter également, que sur demande du Gabriel Serville, la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale a acté de consacrer son prochain rapport d’information sur le sujet.