Lors du débat à l’Assemblée nationale sur la couverture numérique du territoire français, Julien Denormandie a souligné que l’Etat devait mener des discussions avec les opérateurs pour avancer sur le déploiement du numérique en Outre-mer.
Le député de la Guyane Gabriel Serville a questionné Julien Denormandie le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, sur les retards accumulés dans le déploiement d’internet et de la fibre dans les territoires ultramarins mais aussi les prix prohibitifs pratiqués dans les territoires.
« Le sujet du déploiement de la téléphonie et du numérique dans les Outre-mer est un sujet sur lequel il faut qu’on aille plus loin. Sur le cas précis de la Guyane, il y a un enjeu de financement des infrastructures. L’État a déjà mis 90 millions d’euros.Nous avons pris l’engagement au titre du plan de Très haut débit de mettre 40 millions d’euros supplémentaires… Il faut renforcer l’intervention au titre du plan Très Haut Débit dans les Outre-mer » a déclaré Julien Denormandie le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires. Lancé en 2013, le Plan France Très Haut Débit porte sur un investissement de 20 milliards d’euros, dont 3,3 milliards d’euros de subvention de l’État, pour déployer les infrastructures de l’Internet Très Haut Débit sur tout le territoire d’ici 2022. En Outre-mer, ce sont déjà 90 millions d’euros qui ont été engagés dans le budget de l’État pour soutenir les projets de déploiements portés par les collectivités territoriales. En juin 2017, le gouvernement a lancé son plan « continuité territoriale numérique pour les Outre-mer » dont les objectifs sont de « neutraliser les surcoûts liés au transport » et « améliorer la qualité » du service.
Julien Denormandie précise que des obstacles subsistent. « Il y a certains territoires où le dispositif réglementaire ne nous permet pas d’intervenir. C’est le cas de la Polynésie où nous travaillons ardemment sur le sujet avec la Ministre des Outre-mer pour voir comment dépasser les cadres réglementaires actuels ».Concernant la téléphonie mobile, « l’accord historique passé avec les opérateurs concerne le territoire hexagonal et non pas le territoire ultramarin », souligne le Secrétaire d’Etat avant qu’il fallait que le gouvernement entame «les discussions avec les acteurs concernées pour pourvoir avancer très vite sur la téléphonie mobile dans les territoires ultramarins tout en sachant que ces territoires sont très différents les uns avec les autres ».