©Maison de la Nouvelle-Calédonie
Ce mercredi 9 octobre 2019 a eu lieu une Conférence économique et sociale à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris. Autour de la table, le président du gouvernement calédonien Thierry Santa, celui du Congrès Roch Wamytan, la présidente de la province Sud Sonia Backès ou encore, le président du Medef-NC Daniel Ochida.
But de cette conférence : faire remonter les demandes des acteurs économiques calédoniens au Comité des signataires de ce jeudi 10 octobre. « Tous les participants qui étaient présents ont évoqué les sujets qui les intéressaient » a expliqué Thierry Santa à l’issue de cette première Conférence économique et sociale. Selon le président de l’exécutif calédonien, les représentants de l’État présents « ont apporté un certain nombre d’éléments de réponse (…). Certaines d’entre-elles doivent être apportées demain matin », au 19ème Comité des signataires de l’accord de Nouméa, lorsque seront abordées dans la matinée les questions économiques et sociales. Parmi les premières réponses obtenues ce matin : la confirmation de l’arrivée de la BPI ou encore, le partage du financement de l’étude sur les violences faites aux femmes.
« Surtout, ce qui est prévu demain, c’est l’annonce d’un accompagnement financier de la Nouvelle-Calédonie sur tous les projets qui ont été listés ce matin », poursuit Thierry Santa. « On parle de projets divers, à la fois structurants comme le doublement des voies jusqu’à la Tontouta, la réfection de la bibliothèque Bernheim, l’entretien du Centre Tjibaou ». Thierry Santa évoque également « des projets liés à la jeunesse », à la transition numérique, écologique, au traitement des déchets, aux énergies renouvelables.
« On attend maintenant de la part de l’État des réponses claires », déclare encore Thierry Santa qui se dit confiant de « l’écoute » malgré les « contraintes économiques ». « Ce qui se dessine aujourd’hui c’est d’abord un avenant au contrat de développement (…) sur lequel le Premier ministre va annoncer demain une prolongation d’une année avec le complément financier qui accompagne ». À cela s’ajoute « d’autres sources de financement ministériels qui pourraient également être mobilisées en plus du contrat de développement ».
« Cela fait plusieurs années que les acteurs économiques demandent d’assister au Comité des signataires sous l’angle économique et social », rappelle Daniel Ochida, président du Medef-NC. La CPME-NC a, de son côté, décliné l’invitation. « Il nous aurait paru dans l’ordre des choses que le gouvernement organise déjà une conférence économique et sociale à Nouméa entre institutions et partenaires calédoniens », avait fait valoir la confédération dans un courrier adressé à Thierry Santa. « Sur ces questions économiques et sociales, il aurait fallu les préparer à Nouméa, dans le cadre d’un Comité des signataires local ou groupe plénier », concède Roch Wamytan. « Aujourd’hui, on s’est focalisé sur les sujets sur lesquels l’État peut nous apporter sa contribution et son aide », a souligné Daniel Ochida.
Ce jeudi, alors que les questions économiques et sociales seront abordées durant la matinée, l’après-midi sera consacré aux questions institutionnelles et notamment, à l’organisation du 2ème référendum. Les discussions porteront essentiellement sur le choix de la date : le plus tôt possible pour l’Avenir en Confiance de Sonia Backès (loyaliste), le plus tard possible pour les indépendantistes tandis que Calédonie Ensemble (centre-droite) met en garde contre « la customisation » du calendrier électoral. « Ce sont des choses qui ont été décidées dans l’accord de Nouméa, et nous ne sommes pas là pour remettre en cause (sa) technicité », commente Vaimua Muliava, membre du gouvernement et du parti l’Éveil océanien, qui participera à son premier Comité des signataires. « La question de la date nous importe peu ».