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Les indépendantistes du FLNKS ont déclaré mardi vouloir « resserrer les rangs » à l’occasion de leur prochain congrès ce week-end, à quelques mois d’un référendum historique sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie.
« 2018 et son objectif d’indépendance pleine et entière nous obligent à mettre de côté nos querelles. Cette année a un caractère fondamental », a déclaré à la presse Jean-Louis Koroma, secrétaire général de l’Union Calédonienne (UC), actuellement en charge de l’animation du bureau politique du FLNKS. Créé en 1984, le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste est la formation historique des indépendantistes Kanak, regroupant plusieurs partis dont les principaux sont l’UC et le Palika (Parti de Libération Kanak).
Depuis 2001, la coalition n’a pas de président, principalement en raison d’orientations différentes sur l’économie, le développement industriel (mines), les liens avec la droite ou encore les conditions d’accession à l’indépendance ainsi que des rivalités personnelles. « Notre mouvement n’a pas de président depuis longtemps. Maintenant, nous ressentons cette nécessité car notre parole doit être forte et sans ambiguïté pour qu’elle soit crédible », a également déclaré M. Koroma. Bien qu’elle ait peu de chance d’aboutir à une désignation, une discussion va être « engagée » sur la gouvernance du FLNKS, lors de son 36e congrès samedi et dimanche à Poum (extrême nord).
Minoritaires à l’échelle territoriale mais à la tête de deux des trois provinces calédoniennes, les indépendantistes vont également se pencher sur « la stratégie à adopter pour gagner la consultation » sur l’indépendance, qui aura lieu d’ici novembre. Ils entendent notamment « faire un gros travail en direction des jeunes et des abstentionnistes ». L’Union Calédonienne espère par ailleurs qu’avant le scrutin, l’Etat fasse un « acte symbolique restituant l’identité kanak », qui « équivaudrait à notre souveraineté préalable à la fondation d’une nouvelle souveraineté partagée dans un destin commun ».
« L’Etat doit marquer son désengagement de ce passé colonial encombrant », a récemment déclaré le président de l’UC, Daniel Goa alors qu’Emmanuel Macron est attendu début mai sur le Caillou. De son côté, le Palika, qui prône une indépendance en partenariat avec la France, a souhaité « discuter de ce geste pour le préparer ». Le référendum d’autodétermination est organisé dans le cadre de l’accord de Nouméa (1998), qui a mis en œuvre un processus de décolonisation progressif.
Avec AFP.