Nouvelle-Calédonie : Le groupe Calédonie Ensemble défend sa vision du NON à l’indépendance

Nouvelle-Calédonie : Le groupe Calédonie Ensemble défend sa vision du NON à l’indépendance

© Calédonie Ensemble

Réunis ce vendredi 11 septembre à Nouméa, les cadres de Calédonie Ensemble présentaient leur programme concernant la seconde consultation référendaire, mais aussi leur projet à plus long terme. Dans un climat délétère, Calédonie Ensemble se veut être la voix du dialogue. Ils proposent le NON à l’indépendance, mais insistent sur la nécessité de création d’un échange et de consensus pour un avenir commun et pérenne.

Sortir du manichéisme binaire et proposer une troisième voie, celle du dialogue, de l’échange et de la construction commune. C’est ainsi que se place Calédonie Ensemble et son programme « écris ton non », fascicule de 32 pages présenté ce vendredi 11 septembre en conférence de presse.

Pour le député Philippe Dunoyer, l’opposition est trop marquée et le dialogue est rompu : « On a perdu le chemin qu’on empruntait depuis 30 ans. Plus personne ne veut discuter avec personne. Quel que soit le résultat de ce référendum, il constitue des faits politiques, mais pas des solutions politiques. La solution, trouvée, alimentée depuis 30 ans, c’est celle qui passe obligatoirement par le dialogue qu’il faut restaurer car aujourd’hui, il n’existe plus. »

La ligne directrice du parti et de son projet est, selon eux, celui du dialogue et de la construction commune. C’est pourquoi Calédonie Ensemble milite pour une considération différente du vote d’autodétermination, comme l’explique Philippe Dunoyer : « Il faut sortir de cette logique mortifère qui est imposée aux Calédoniens. Il faut qu’on construise un consensus. On fait cette proposition, mais on ne peut pas la faire tout seul. Il faut que l’État retrouve son rôle, non pas d’arbitre, d’observateur, mais de partenaire de l’accord de NouméaSi on retrouve le chemin du dialogue, on pourra définir une nouvelle organisation politique. Et c’est celle-ci qui sera soumise par référendum aux Calédoniens (…) Il faudra maintenir le droit à l’autodétermination, parce qu’il est reconnu institutionnellement. »

Le parti plaide ainsi pour une organisation étatique partagée, favorisant le dialogue démocratique et le consensus sur le territoire, mais le maintien des fonctions régaliennes principales à l’État français. Les compétences de sécurité extérieure et intérieure, et monétaire resteraient ainsi aux mains de l’Hexagone, tandis que certains pôles seraient transférés vers l’archipel, notamment les secteurs alimentaires, énergétiques et économiques.

Par Damien Chaillot