Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement franchit une étape clé dans l’exportation du nickel

Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement franchit une étape clé dans l’exportation du nickel

© Gouvernement

Le gouvernement a validé un arrêté ce mardi 4 août autorisant l’exportation de nickel issu des réserves métallurgique du territoire, de paire avec la création d’une redevance à l’extraction et d’une taxe à l’exportation. Concernant directement les sites de Koniambo, Tiébaghi et de Goro, c’est une étape clé dans le dossier du nickel Calédonien qui est au cœur de nombreuses polémiques ces derniers mois.

Déjà qualifié d’historique par une partie seulement de la caste politique, l’arrêté de ce mardi 4 août a pour objectif annoncé la valorisation du nickel calédonien et la préservation des emplois du secteur.

Thierry Santa, président du gouvernement, s’est exprimé devant la presse : « Le premier texte propose d’autoriser temporairement l’exportation de minerai provenant de réserves métallurgiques calédoniennes. Il entend donner la possibilité aux industriels d’exporter des minerais qu’ils ne pouvaient valoriser localement jusque-là. »

Dans le cadre de cette décision, les clients et opérateurs détenus par des intérêts calédoniens seront consultés en priorité lors de la vente de minerai, et les demandes devront être déposées avant le 31 décembre. « Les autorisations seront accordées par arrêté du gouvernement pour une durée de cinq ans renouvelable une fois. Il s’agit d’aider les usines métallurgiques à passer le cap et à maintenir leurs emplois en attendant des jours meilleurs, dans le respect du Schéma de mise en valeur des richesses minières ».
Pour rappel, en 2019, le secteur métallurgique représentait plus de 20 milliards de francs de salaires pour les Calédoniens et plus de 8 milliards de cotisations sociales.

Une redevance à l’extraction pour les communes

Également acté, la création d’une redevance à l’extraction et une taxe à l’exportation applicable dès le 1er janvier 2021.

La redevance à l’extraction concerne les minerais extraits, exportés ou transformés localement et sera reversée aux communes minières et aux provinces.
La taxe à l’exportation sera prélevée et reversée au Fonds Nickel, dans l’attente de la création d’un Fonds pour les générations futures.

Le président du gouvernement commente : « Un premier pas historique, évoqué depuis très longtemps. Ces textes, qui doivent maintenant être soumis au Congrès, vont nous permettre de franchir une étape fondamentale en posant le cadre général de la stratégie minière de la Nouvelle-Calédonie. »
Le fonctionnement et les modalités de calcul et de perception de la taxe à l’exportation et de la redevance à l’extraction seront définis en fin d’année, dans le cadre d’échanges avec les acteurs du nickel calédonien.

Par Damien Chaillot