Nouvelle-Calédonie: le FLNKS veut une « transition de 3 ans » en cas d’indépendance

Nouvelle-Calédonie: le FLNKS veut une « transition de 3 ans » en cas d’indépendance

© Facebook FLNKS

Le FLNKS veut qu’en cas de victoire de l’indépendance lors du référendum d’autodétermination du 4 octobre « une période de transition de 3 ans » permette d’installer « le nouvel Etat de Kanaky-Nouvelle-Calédonie », ont indiqué mardi ses responsables.

A deux mois du deuxième référendum sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, la coalition indépendantiste, qui a lancé sa campagne le week-end dernier, a indiqué « vouloir rassurer les Calédoniens car l’indépendance ne sera pas un trou noir ».

Lors du premier référendum organisé dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998) le 4 novembre 2018, les partisans de l’indépendance avaient rassemblé 43,3% des voix.

« L’objectif est d’atteindre 51% en octobre », ont déclaré devant la presse les membres du Bureau politique du FLNKS, précisant que le « pays entrera alors dans la période d’installation du nouvel Etat » jusqu’en 2023.

La date du deuxième référendum en Nouvelle-Calédonie fixée au 4 octobre

Cette période doit, selon le FLNKS, servir à élaborer une « loi de transition » avec l’Etat français et avec la droite non indépendantiste, « à écrire une Constitution » puis à négocier des « accords de partenariat et de coopération avec la France et d’autres Etats ».

Le projet des indépendantistes de Nouvelle-Calédonie, dont une nouvelle version a été rédigée en vue du deuxième référendum, est d’établir « des liens nouveaux avec la France » et non de rompre totalement avec elle.

« Chacun aura sa place dans le nouvel Etat, même ceux qui ont voté +non+. Personne ne sera expulsé du pays mais sera libre de partir ou de rester », a déclaré Magalie Tingal, élue territoriale et membre de l’équipe de campagne.

Le FLNKS veut créer un « Etat pluriculturel, démocratique et laïc », qui « négociera ses interdépendances afin d’obtenir des fonds internationaux pour continuer le développement du pays ». Actuellement, les transferts de l’Etat à la Nouvelle-Calédonie sont d’environ 1,5 milliard d’euros par an.

Référendum en Nouvelle-Calédonie : « L’Etat doit préciser son accompagnement de l’indépendance », précise le FLNKS

Dans la perspective du référendum, l’Etat doit produire un document précisant les implications du « oui » et celles du « non » à l’indépendance.

Ce document a pris du retard « à cause du changement de gouvernement » mais les responsables indépendantistes ont indiqué qu’un « premier contact officiel » aurait lieu mardi soir en visio-conférence avec Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mers.

Avec AFP