©Congrès de la Nouvelle-Calédonie
Le Congrès de Nouvelle-Calédonie a voté à l’unanimité un vœu déclarant l’archipel en « état d’urgence climatique et environnemental ». Il sera transmis aux institutions locales, aux communes calédoniennes, au gouvernement central à Paris et aux instances européennes.
« Les effets du dérèglement climatique affectent de plus en plus, et de manière dramatique, la Nouvelle-Calédonie : qu’il s’agisse des incendies, des sécheresses, de la crise de l’eau… nous sommes toutes et tous touchés dans nos vies, nos activités et nos familles », a déclaré Roch Wamytan, président du Congrès à l’initiative de ce vœu. La Nouvelle-Calédonie est notamment en proie aux feux de forêts, qui en 2019, ont détruit plus de 38 000 hectares, soit 2,10% du pays. Il s’agit d’une année record.
« C’est maintenant que nous devons agir, prendre les mesures concrètes avant qu’il ne soit trop tard, prendre nos responsabilités et agir ensemble et rapidement pour gagner la lutte pour un climat, une biodiversité et une humanité préservés », a-t-il poursuivi. Le Congrès « mobilisera (…) le gouvernement , les provinces, les communes, le sénat coutumier, le CESE, le gouvernement français, la Commission Européenne et le Conseil de l’Europe, pour assurer le plus large consensus dans la constatation de l’urgence climatique et environnementale, et la mobilisation la plus opérationnelle pour prendre d’urgence, avec un engagement fort et en concertation, les mesures concrètes nécessaires pour lutter contre cette menace avant qu’il ne soit trop tard ».
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a assuré son soutien en annonçant qu’une première action sera mise en place localement dès le mois de mars 2020. Une conférence « Climat et Biodiversité » donnera concrètement suite aux mobilisations de la société civile calédonienne, emmenée par sa jeunesse qui s’est fortement mobilisée cette année. « Nous allons répondre à une attente forte de la société civile calédonienne, notamment rassemblée autour du collectif de jeunes Allons Plus Loin, mobilisé depuis mars 2019 et rejoint par des adultes en septembre. Cette conférence à laquelle la société civile sera associée lui permettra d’être actrice du changement », a précisé le chef du gouvernement calédonien Thierry Santa.