©Charles Baudry / Outremers360
S’exprimant suite à son déplacement en Nouvelle-Calédonie au lendemain du référendum du 4 novembre, le Premier ministre Édouard Philippe a dit son souhait de trouver « le temps et la méthode pour échanger (…) sur les enjeux de société », qui « ont parfois été placés au second plan » des échanges avec les partenaires de l’accord de Nouméa. Une réponse quant à l’organisation des 2ème et 3ème référendums prévus par l’accord de Nouméa.
Une « réflexion » que le Premier ministre tire de ses entretiens, à la fois avec les élus calédoniens mais aussi avec les étudiants de l’Université de Nouvelle-Calédonie qu’il a rencontré ce midi à Nouméa : « Tous, au-delà des questions institutionnelles, ont souligné les enjeux économiques et sociaux que connait la Nouvelle-Calédonie. Or il est qu’en concentrant le travail (…) sur les questions d’organisation des scrutins, et plus généralement sur les questions institutionnelles, les enjeux économiques et sociaux ont parfois été placés au second plan de nos échanges alors qu’ils constituent un des ressorts essentiels des accords de Matignon et Nouméa ». Édouard Philippe souhaite donc « trouver le temps et la méthode pour échanger (…) sur ces enjeux de société ». « Des propositions en ce sens » seront faites lors d’un prochain Comité des Signataires qui aura lieu en décembre à Paris.
? #NouvelleCalédonie Le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé la tenue en décembre d’un Comité des Signataires à Paris pour « tirer les conclusions de ce réferendum »#ReferendumNC2018 pic.twitter.com/UsTDESR1Bg
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S’il ne se montre pas catégoriquement fermé à l’organisation des deux autres référendums de 2020 et 2022, Édouard Philippe met dans tous les cas en avant les sujets qu’il souhaite prioritaires pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, qui a voté à 56,67% contre l’indépendance. Mais avec un score inespéré de 43,37%, les indépendantistes souhaitent de leur côté, « aller au bout » de l’accord de Nouméa en organisant les deux autres référendums d’autodétermination. Un souhait que les non indépendantistes ne partagent pas, rejoignant plutôt la position du Premier ministre.
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Devant la presse, le Premier ministre a une nouvelle fois souligné le « succès démocratique et populaire » du référendum de la veille. Un « succès grâce à la participation sans équivalent des électeurs qui se sont rendus très nombreux aux urnes », « succès également en raison de la mobilisation d’une jeunesse qui s’est saisie de cette occasion pour se prononcer et participer à un moment démocratique unique », « succès enfin de l’organisation de ce référendum grâce à un travail collectif que je veux saluer ». « Nous devons être fiers de ce rendez-vous » a poursuivi le Premier ministre, satisfait « que tous s’accordent du caractère incontestable du résultat » du référendum. Un « constat unanimement partagé » par le Forum des îles du Pacifique et les experts des Nations Unies, selon Édouard Philippe. « La Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui n’a pas le visage d’il y a 30 ans. Ce processus d’émancipation (…) a porté ses fruits permettant que le peuple calédonien se retrouve dans un débat naturellement clivant sans pour autant se déchirer », saluant enfin les « grandes figures qui ont posé les gestes qui font que ce rendez-vous a été permis ».