Du moins, pour les inscriptions sur les listes électorales. Il ne reste que moins d’un mois pour les 15 000 personnes non-inscrites automatiquement pour déposer leur demande et justificatifs auprès des mairies.
Le 18 avril, les commissions administratives de révision des listes électorales commenceront à se pencher sur la liste électorale spéciale en vue du référendum de 2018. Si 90% des personnes remplissants les conditions pour voter seront inscrites automatiquement, les 15 000 autres personnes devront faire acte d’inscription volontaire, en fournissant une série de justificatifs auprès de la mairie de leur domicile. Dernier délai pour ces 15 000 personnes : le 15 avril. Mais Les Nouvelles Calédoniennes le précise, « compte tenu des pièces à fournir : il vaut mieux s’y prendre à l’avance ». L’établissement de la liste durera ensuite jusqu’au 31 juillet 2016 et sera rendue publique en aout. La liste fera l’objet de trois révisions : la première en avril 2017, la seconde en avril 2018 et la dernière juste avant le référendum prévu avant novembre 2018.
Qui est concerné par les inscriptions automatiques ? Sauf couac administratif, tous les Kanak déjà inscrits sur des listes électorales seront inscrit pour celle de 2018, sans aucune démarche à faire. Il en va de même pour toutes les personnes nées en Nouvelle-Calédonie et inscrites sur la liste électorale spéciale des provinciales et du Congrès. Ces inscriptions automatiques illustrent l’accord passé entre indépendantistes et non-indépendantistes lors du comité des signataires du 15 juin 2015. « En gros, tous les Kanak et les Calédoniens de souche sont inscrits automatiquement ».
Qui est concerné par les inscriptions volontaires ? Là encore, il s’agit d’un accord passé entre les indépendantistes et non-indépendantistes qui ont « convenu que les personnes qui ne sont ni Caldoches, ni Kanak, mais qui ont un lien suffisamment fort avec le pays peuvent également voter au référendum ». Le critère primordial pour les non natifs de la Nouvelle-Calédonie est de s’y être installé avant le 31 décembre 1994, et ce, de façon continue. Ceux qui sont nés hors de la Nouvelle-Calédonie, mais dont un des deux parents y est né, peut également prétendre si inscrire, uniquement si la personne prouve qu’elle y trouve le centre de ses intérêts matériels et moraux. « Il n’est pas forcément évident de fournir les preuves d’une résidence continue. Pour ceux qui étaient enfants en 1994, il faut retrouver des traces de scolarisation pour chaque période ou des carnets de vaccination. Pour ceux qui étaient plus âgés, il faut retrouver bulletins de salaires et feuilles d’impôts. Il faut aussi prouver que les périodes d’absence prolongée étaient dues à des raisons médicales, professionnelles, ou scolaires ».