Bruno Retailleau, chef du groupe LR au Sénat, s’est prononcé « clairement » vendredi à Nouméa pour le « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie où a lieu un référendum d’autodétermination le 4 novembre, brandissant « le risque de tomber sous la coupechinoise ».
« Le référendum est un rendez-vous historique, il faut un vote massif +Non+, clair et net, le plus large possible. Imaginez que ce soit couci-couça ce serait terrible », a déclaré à la presse M.Retailleau, qui achevait un déplacement de quatre jours dans l’archipel.
« L’indépendance, c’est le laissez-passer pour les ingérences et au final pour la dépendance. Demain, une Nouvelle-Calédonie qui choisirait le oui tomberait sous la coupe chinoise », a-t-il ajouté, en référence à l’influence grandissante de la Chine dans le Pacifique insulaire.
Accompagné de deux sénateurs LR, Sophie Primas et Mathieu Darnaud, Bruno Retailleau a rencontré les différents acteurs politiques, économiques et sociaux de Nouvelle-Calédonie et a tenu jeudi soir une réunion publique.
A moins de six mois du référendum, le sénateur de Vendée a estimé « qu’on ne pouvait pas rester neutre » dans ce scrutin, en allusion au discours le 5 mai à Nouméa d’Emmanuel Macron, qui n’avait pas souhaité « prendre parti » mais avait dit que « sans la Nouvelle-Calédonie, la France ne serait pas la même ».
#senat #LR : à l invitation de notre collègue Pierre Frogier, nous découvrons avec @BrunoRetailleau et @mathdarnaud la profondeur d âme de cette terre française du Pacifique, de celle des femmes et hommes qui la composent dans la diversité intense de leurs cultures. pic.twitter.com/BR5t2Wk4pR
— Sophie Primas (@sophieprimas) 24 mai 2018
« Ni le président de la République, ni le Premier ministre (…) ne peuvent se contenter de jouer les messieurs bons offices, se limiter à un rôle de greffier », a-t-il asséné. Il a toutefois estimé qu’il n’y avait pas de « faute » du président de la République » alors qu’il était interrogé sur les propos du député LR Eric Ciotti, qui avait qualifié « de faute majeure » le positionnement du chef de l’Etat sur le référendum calédonien.
Dans le cadre de l’accord de Nouméa (1998), qui a instauré un processus de décolonisation progressif, les habitants du Caillou seront appelés le 4 novembre à répondre à cette question: « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante? »