Nouvelle-Calédonie : Abordé au Congrès, le plan de santé « Do Kamo » mise sur la prévention

Nouvelle-Calédonie : Abordé au Congrès, le plan de santé « Do Kamo » mise sur la prévention

Abordé en séance du congrès de Nouvelle-Calédonie mercredi 24 juin, le plan Do Kamo, plan de réformes du système de santé calédonien entamé en 2018, mise avant tout sur la prévention pour améliorer le capital santé des Calédoniens.

Seul 1,5% des 100 milliards de francs pacifique (soit 833 millions d’euros) sont dépensés chaque année sur l’archipel en faveur de la prévention. Une goutte d’eau dans un océan. Pour y remédier, l’équipe du plan de santé Do Kamo a rappelé aux élus du congrès hier l’axe fort de la réforme de politique de santé publique en Nouvelle-Calédonie, porté par le plan Do Kamo, entamé en 2018 pour une période de dix ans.

« La prévention est l’élément le plus important dans l’approche global de santé. La stratégie est de renforcer l’offre de prévention pour permettre au Calédoniens de mettre toutes les chances de leur côté pour avoir le meilleur capital santé, leur plus grande richesse », interpelle ce jour le coordinateur du plan de santé Do Kamo, Pierre Welepa, au micro de notre partenaire Caledonia.nc.

Selon lui, les élus du Congrès ont bien accueilli le plan qui intègre de grandes réformes sur des priorités de santé restées inchangées depuis 1994. « Par exemple, le système d’aujourd’hui n’inclut pas l’obésité », pointe Pierre Welepa. En rappel aux élus, l’importance du financement, du pilotage et de l’organisation de la prévention, avec une « approche culturelle et par bassins de vie » basé sur un partenariat fort avec les communes, via par exemple le travail d’éducateurs sportifs, mais aussi la participation des industriels et des importateurs sur les boissons sucrées. Aussi, l’importance du développement de l’autosuffisance alimentaire, essentielle à la vie insulaire, et qui peut aussi jouer un rôle bénéfique dans la lutte contre la sédentarité.

Après avoir rappelé qu’une réforme de santé publique était un travail de longue haleine, Pierre Welepa a insisté sur la nécessité de la « sanctuarisation du financement de la prévention » et le « travail conjoint de tous les acteurs, du producteurs jusqu’aux administratifs ». Pour rappel, le plan Do Kamo prévoit au total 86 actions pour réformer en profondeur le modèle économique et la gouvernance du système de protection sociale et de santé calédonien.

Amélie Rigollet