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Cet après-midi à Nouméa (heure locale), le groupe de travail des présidents et signataires des Accords de Nouméa (GTPS) se sont réunis dans les locaux du Haut-Commissariat calédonien. Le but ? Fournir un compte-rendu sur les solutions préconisés par le dernier comité des signataires et l’Etat pour venir à bout de la crise du nickel.
Lors du dernier comité des signataires réuni à Paris du 4 au 6 février, les partenaires calédoniens et l’Etat se sont engagés à élaborer un programme prévisionnel d’urgence des exportations ainsi qu’à mettre à plat les divergences et convergences entre indépendantistes et non-indépendantistes, afin de mettre en place des mesures contre la crise du nickel et pour « conforter les métiers de la mine et de la métallurgie ». A l’issu de cette réunion, tenue cet après-midi à Nouméa, le GTPS a entendu le Contrakmine, syndicat des contracteurs miniers et le SEM, syndicat des exportateurs de minerai. La semaine dernière, le gouvernement calédonien avait déjà déclaré, par arrêté, le secteur du nickel en « état de crise ». De ce fait, c’est le Fonds Nickel qui, automatiquement, décidera des mesures à prendre : prise en charge des cotisations sociales, des travaux de substitution ou de réhabilitation des sites miniers. Reste à définir quelles entreprises bénéficieront de l’aide du Fonds Nickel, dont les critères seront définis par le conseil d’administration de ce dernier, et qui devra ensuite réfléchir sur une stratégie pour le secteur, un calendrier et « une méthode de discussion ».
Le GTPS devrait aussi aborder la proposition soumise par Pierre Frogier, Sénateur calédonien (LR) : que l’Etat prenne en charge le contrôle de la Société Le Nickel (SLN), provisoirement. Une urgence pour la SLN, selon le Sénateur, qui est le premier employeur de Nouvelle-Calédonie et surtout, une nécessité pour apaiser les discussion à la veille du référendum de 2018 qui doit définir l’avenir institutionnel du Caillou.