©Outremers360
« Une réunion aura lieu la semaine prochaine à Paris entre le Premier ministre et une délégation des élus mahorais pour dégager un certain nombre de mesures qui vont permettre d’améliorer la vie quotidienne des Mahorais », a annoncé jeudi le préfet de Mayotte Dominique Sorain.
Dominique Sorain, nommé préfet et délégué du gouvernement le 28 mars pour tenter de résoudre la crise sociale qui a paralysé l’île pendant plusieurs semaines, a souligné lors d’une conférence de presse que certaines de ces mesures prendront du temps à se concrétiser (logements, santé, écoles) mais qu’il s’agissait « de préparer un référentiel qui sera commun à l’Etat, aux élus mahorais, aux associations ainsi qu’aux différents opérateurs présents sur Mayotte pour qu’à la fin du mois tous les interlocuteurs aient ce plan de développement qui soit clairement défini ».
En matière de lutte contre l’immigration clandestine, les autorités de Mayotte sont toujours en attente de la décision du gouvernement comorien pour l’admission de ses ressortissants nationaux expulsés de Mayotte, a-t-il indiqué. « Nous attendons les résultats de la mission de Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, à Moroni, mais dans le même temps, nous avons accentué notamment la lutte contre les filières qui contribuent à cette immigration clandestine. Nous sommes prêts à repartir pour avoir des reconduites aux frontières en même temps en luttant de façon structurelle contre ces filières », a t-il ajouté.
En ce qui concerne les occupations illégales de terrains par les clandestins, le préfet Sorain a indiqué qu’un certain nombre de procédures judiciaires ont abouti. Le juge doit donner l’autorisation de procéder aux opérations de destructions d’habitats illégaux.
« A partir du 15 avril, après ce qu’on appelle la trêve cyclonique, on pourra reprendre les expulsions », a-t-il dit, précisant que les premières opérations auraient lieu bien avant la fin du mois « pour les dossiers qui ont fait l’objet d’un point d’aboutissement complet ».
« Les personnes à expulser feront l’objet d’examen au cas par cas en fonction de leur situation », a-t-il ajouté.
En matière de sécurisation des transports et établissements scolaires, revendication à l’origine du mouvement social, il a précisé que son équipe avait mis en place un dispositif qui continuera à être renforcé. « On va mettre nos forces (de police, Ndlr) disponibles pour continuer cette sécurisation », a-t-il dit.
Avec AFP