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Les manifestants mahorais ont menacé de bloquer le second tour de l’élection législative s’ils n’obtiennent pas « l’ouverture de négociations » avec des représentants du Premier ministre.
Les manifestants semblent déterminés à obtenir satisfaction jusqu’au bout. « Les grévistes et la population ne sont pas prêts à lâcher le mouvement avec des avancées partielles », ont affirmé l’intersyndicale et le collectif de citoyens qui mènent le mouvement de contestation populaire à Mayotte. La réunion entre la mission interministérielle et les élus locaux hier n’a pas réussi à calmer la colère des grévistes. “Les élus locaux doivent comprendre que leurs démarches ne sont pas de nature à apaiser les tensions », assurent les organisateurs.
Ils réclament toujours « l’ouverture des négociations avec des personnes mandatées par le Premier Ministre sur la base de la « table revendicative », qui compte 61 mesures qu’ils ont présentées le 9 mars dernier. « Toute levée des barrages est conditionnée par cette demande réitérée maintes fois », assurent les organisateurs du mouvement, qui promettent que « les actions vont se durcir » et disent avoir « constaté sur les différents barrages des manifestants déterminés ».
L’intersyndicale et le collectif de citoyens souhaitent qu’en plus des mesures d’urgences et sécuritaires », le gouvernement acte « des plans de rattrapage ». Pour eux, « les exigences des manifestants n’étant pas insurmontables, le gouvernement ne peut pas rester sans réaction ». À défaut d’une « réaction rapide du Premier ministre », l’intersyndicale et le collectif « déclencheront le blocage du second tour des élections législatives dimanche prochain », menacent-ils.
Mobilisation sur deux fronts
En plus de la contestation dans le département, le mouvement de grève trouve également un appui dans l’Hexagone. Ce mercredi, Le collectif des mahorais de Paris a prévu un rassemblement à Paris sur la place des Invalides. Le collectif a déclaré dans un communiqué que “le gouvernement ne doit pas imposer sa méthode donnant le sentiment de mépriser les mahorais. La situation est grave et le gouvernement doit entendre le SOS des Mahorais.”