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Au lendemain de l’intervention du Premier ministre au Sénat, les sénateurs Thani Mohammed Soihili et Abdallah Hassani estiment que «sa réponse n’est malheureusement pas à la hauteur des attentes de la population».
Après avoir interpellé à plusieurs reprises le gouvernement sur la situation que traverse leur département, les deux sénateurs Thani Mohamed Soihii et Abdallah Hassani ont déploré et regretté dans un communiqué commun la réponse d’Edouard Philipe lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat. Répondant à Thani Mohamed Soilihi, le Premier ministre Édouard Philippe a promis des « réponses urgentes et rapides en matière de sécurité, mais aussi d’immigration clandestine, de santé, de logement, de transports».
Les deux sénateurs soulignent que « sa réponse (la réponse du Premier ministre, ndlr) n’est malheureusement pas à la hauteur des attentes de la population ». Ils ajoutent qu’ils repartent « sans désemparer au combat pour conduire le Gouvernement à assurer à Mayotte l’effectivité de ses compétences régaliennes de lutte contre l’insécurité et contre l’immigration clandestine ». Ils affirment « qu’ils vont continuer d’œuvrer auprès du Gouvernement dans l’intérêt du Département». Après avoir lancé un appel à la conjugaison des efforts de tous (Etat, collectivités, élus, citoyens) pour combattre l’insécurité et l’immigration clandestine, les deux sénateurs ont également adressé un message particulier à leurs collègues et voisins réunionnais, dans le but de les aider et soutenir à mener les combats tels que la création d’une Agence Régionale de Santé à Mayotte, la transformation du rectorat et de l’université en établissements de plein exercice, l’autonomie du pôle emploi Mayotte, mettre fin à la chambre détachée à Mamoudzou de la cour d’appel de Saint-Denis pour installer une cour d’appel de plein exercice à Mayotte.
Depuis trois semaines, le département tourne au ralenti en raison d’un mouvement de contestation populaire, avec manifestations et barrages routiers, pour protester contre l’insécurité, notamment aux abord des établissements scolaires où plusieurs actes de violences ont entraîné la colère d’enseignants et de chauffeurs de bus, qui ont fait valoir leur droit de retrait.
Invitée de RMC ce vendredi matin, la Ministre des Outre-mer Annick Girardin a annoncé qu’elle se rendra à Mayotte « juste après la rentrée des classes » prévue lundi, « si le dialogue est possible ».