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Le Conseil départemental de Mayotte et la mairie de Mamoudzou, chef-lieu de l’île, ont dénoncé jeudi lors d’une conférence de presse la baisse des contrats aidés dans le 101e département français, qui se fera selon eux au détriment des élèves et des personnes fragilisées.
« Nous sommes indignés, surpris, préoccupés pour l’éducation de nos enfants », a déclaré le maire de Mamoudzou Mohamed Majani. « Nous avons à Mamoudzou 38 établissements scolaires avec un total de 16.000 enfants. Au mois d’août, nous avions 269 contrats aidés et l’Etat a décidé de les réduire à 132. Cette décision de l’Etat nous pénalise en ce qui concerne la sécurité aux abords des écoles, l’entretien et le nettoyage du grand Mamoudzou, chef-lieu du département », a-t-il martelé.
Au niveau du département, « on avait une convention annuelle de 350 contrats qui est revue à la baisse. Nous en sommes à 127, vous voyez que c’est divisé par trois », a renchéri Issa Abdou, vice-président du Conseil départemental chargé du social. Il a rappelé que l’essentiel de ces contrats pour le département touchait des personnes fragiles « qu’on veut insérer dans la vie professionnelle », ainsi que les médiateurs sociaux et scolaires chargés de la sécurité des jeunes et de la prévention de la délinquance.
Les deux responsables ont lancé un cri d’alarme au regard de l’état des budgets des collectivités de Mayotte, déplorant un « rétropédalage » de l’Etat qu’ils ont qualifié de « mépris envers les Outre-mer ». Une motion du Conseil départemental sera remise aux parlementaires mahorais qui se rendent à Paris lundi.
Avec AFP.