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Interviewé par Radio-France vendredi dernier, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a appelé le Président de l’Union des Comores Azali Assoumani à permettre le rapatriement des migrants irréguliers comoriens, qui affluent vers Mayotte.
« Nous avons travaillé avec le gouvernement des Comores, et comme le président des Comores a été réélu avec une grande majorité (il a obtenu plus de 90% des voix lors du référendum constitutionnel des Comores, ndlr), nous lui avons dit qu’effectivement qu’il fallait qu’il permette des rapatriements de migrants irréguliers. Et c’est ce qu’ils ont commencé à faire, même si effectivement, c’est à doses relativement réduites. En même temps, nous-mêmes allons avoir, en septembre des vedettes pour pouvoir contrôler donc plus loin de Mayotte, et donc mieux pouvoir mener la lutte contre l’immigration régulière », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Du côté du président comorien Azali Assoumani, le discours s’est durci depuis le scrutin référendaire. « Les causes des problèmes que nous avons eus dans ce référendum sont liées à notre opposition aux expulsions de Comoriens de leur propre pays, l’île de Mayotte. Et nous ne céderons pas. Je veux que ce pays se développe sans l’ancienne puissance coloniale », a-t-il déclaré début août sur l’île d’Anjouan.