© Préfecture de Mayotte
Un groupe d’enquête sur la lutte contre l’immigration clandestine, promis par le gouvernement lors du mouvement social qui a paralysé Mayotte, a été installé mercredi à Mamoudzou, alors que les reconduites de clandestins comoriens dans l’île sont toujours refusées par les autorités comoriennes.
Ce groupe d’enquête sur la lutte contre l’immigration clandestine (GELIC) s’inscrit dans le plan présenté par la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, en mai pour répondre aux demandes de la population mahoraise, excédée par l’immigration clandestine qui plombe le développement socio-économique du 101e département français dans l’océan indien.
Selon un communiqué de la préfecture, « le GELIC vise à approfondir le travail judiciaire des autres unités existantes (police,gendarmerie), notamment sur le volet financier des filières d’immigration; de l’hébergement illégal; de l’emploi d’étrangers en situation irrégulière, de l’exploitation des faux papiers… ».
« Il s’agit pour l’Etat de maintenir son engagement de travailler en profondeur sur l’écosystème de l’immigration clandestine, notamment en s’attaquant au portefeuille de ceux qui en profitent et l’alimentent », a précisé le procureur Camille Miansoni, lors d’une conférence de presse avec le préfet Dominique Sorain.
Ce dernier a indiqué que les reconduites de ressortissants comoriens en situation irrégulière à Mayotte étaient toujours refusées par les autorités comoriennes depuis le mois de mars. Des discussions se poursuivent entre les gouvernements français et comorien pour reprendre les reconduites régulières des Comoriens vers leur pays. « Malgré ce blocage, le travail contre l’immigration continue et permet la saisie des bateaux (kwassa-kwassa), l’identification des filières qui vivent de l’immigration. Ce qu’espère le gouvernement français, c’est que la situation se débloque pour mener un travail de coopération bilatérale parce que Les Comores en ont besoin », a déclaré le préfet.
Il a souligné que la régulation de l’immigration clandestine était un paramètre important pour le devenir de Mayotte où la population étrangère représente près de 42% de la population totale et où plus de la moitié de cette population étrangère est en situation irrégulière.
Avec AFP