Photo d’archives ©Cgt-martinique.fr
Plusieurs établissements scolaires et des sites de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) ont été bloqués jeudi pour la seconde journée consécutive par des agents grévistes, à l’appel de cinq organisations syndicales pour protester contre le refus du président du conseil exécutif de la CTM de renouveler le contrat d’une centaine d’agents non titulaires.
Il y a un comme un vent de grèves qui souffle en ce moment dans les Outre-mer. Après Mayotte au bord de l’implosion sociale, le BTP qui manifeste à La Réunion et la Nouvelle-Calédonie en « mécontentement général », c’est au tour de la jeune Collectivité Territoriale de Martinique d’essuyer une vague de protestation. Elle s’est traduite par le blocage dès mercredi des lycées et des collèges de l’île ainsi que des sites dépendant de la Collectivité Territoriale de Martinique. Dans « une déclaration » datée du 13 avril 2016, Alfred Marie-Jeanne, président de la Collectivité Territoriale de Martinique, a regretté ces actions et réclamé « le libre accès de tous les établissements publics afin de garantir aux Martiniquais la continuité du service public » comme préalable à toute reprise de négociations.
Jeudi, dans une « lettre aux syndicats » Alfred Marie-Jeanne a rappelé que, suite à leur préavis de grève, ils avaient été reçus le vendredi 8 et le mardi 12 avril pour un examen de leur plateforme revendicative. Il leur réitère sa demande d’enlèvements « des cadenas et des chaines » qui bloquent l’accès à « certains établissements scolaires et aux sites de la CTM ». Une rencontre a finalement eu lieu jeudi à 17 heures (heures locales) mais elle a très vite tourné court. Selon les syndicats, le président du conseil exécutif leur ayant dit qu’il n’y aurait pas « de négociations aujourd’hui ». En fin d’après-midi, la rectrice d’Académie Béatrice Cormier, dans un communiqué, a « fait appel au sens de la responsabilité des agents techniques des établissements scolaires ». Rappelant la proximité des examens, elle a souhaité que « les accès aux établissements scolaires soient libérés aux élèves et aux autres catégories de personnels dès demain ». En février dernier, l’IPSOS révélait dans un sondage que 72% des Martiniquais « considèrent qu’il y a trop de grèves » dans leur Collectivité. Pas sûr que ce nouveau conflit, prenant en otage collèges et lycées, change l’image péjorative qu’ont les Martiniquais pour les grèves.
Avec AFP.